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Focus : Eviter…les dérapages

Le 15 mai dernier, à la signature de l’accord de paix par le gouvernement et ses alliés, sans les mouvements rebelles de Kidal, le président Ibrahim Boubacar Keïta dans un discours peu diplomatique, n’a pas porté de gants à l’adresse de la Minusma. L’impartialité de la mission onusienne a été dénoncée par le chef de l’Etat. Le lendemain, le gouvernement, par la voix du ministre de la communication, a tenté de rectifier le tir. En vain. Le mal était déjà fait.

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Au sein d’une certaine opinion malienne, ce message présidentiel était passé cinq sur cinq. La Minusma est désormais considérée comme un ennemi, au même titre que les mouvements rebelles de Kidal, regroupés au sein de la CMA.

Du 15 mai à maintenant, la mission onusienne est régulièrement prise à partie, sa neutralité étant mise en cause. Au-delà, on la soupçonne même d’entretenir une certaine «complicité» avec les rebelles. Aussi, quand la Minusma exigea l’évacuation de Ménaka par le mouvement Gatia, ce fut un tollé à Bamako.

Que veut donc la Minusma ? Donne-t-elle raison au chef de l’Etat ? Pourquoi laisse-t-elle agir les rebelles ? Pourquoi cette mission n’est-elle pas aussi exigeante avec les rebelles qu’elle l’est avec les forces armées et de sécurité maliennes? Ce sont, entre autres, des interrogations qu’on entend, le plus souvent, à travers les grandes villes du pays, notamment à Bamako.

Au fil des jours, l’atmosphère se dégradait sur le terrain, au nord, au grand dam des autorités maliennes. Alors que les populations, chauffées à bloc par le discours d’IBK ne cessent de crier au complot et de pointer du doigt la mission onusienne.

C’est dans cette situation délétère, qu’est intervenue la marche du mardi 26 mai dernier à Bamako. Lors de cette manifestation, organisée avec la bénédiction des autorités, il fallait s’attendre à des dérapages. Il y en a eu…Drapeau incendié, manifestation hostile devant l’ambassade de France, slogans (hostiles) à l’adresse de la Minusma et de la France.

Le communiqué publié, dans la soirée, par le gouvernement qui s’est désolidarisé de certains propos tenus, est arrivé après coup. Reste maintenant à en tirer toutes les conséquences…

Cependant, malgré leur désarroi du moment, les Maliens doivent éviter de céder à la panique. Il faut surtout que nos compatriotes comprennent que les dérapages, en ce moment précis, profitent plus aux ennemis du Mali. Aucun discours populiste (c’est devenu une recette sous nos cieux) ne doit nous faire perdre de vue cette réalité.

La rédaction   

source : L Aube

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