109 milliards de dirhams (MMDH) contre 103,7 MMDH, soit une augmentation de 5,1%, telle est la situation des charges et ressources du trésor arrêtée en fin juin 2016 et qui laisse apparaitre une hausse des recettes ordinaires, a indiqué la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
La situation des charges et ressources du trésor arrêtée à fin juin 2016 laisse apparaitre une hausse des recettes ordinaires de 109 milliards de dirhams (MMDH) contre 103,7 MMDH un an auparavant, soit une augmentation de 5,1%, tel est le bilan qui ressort de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
Cette progression est le résultat de la hausse des impôts directs de 10,5%, des droits de douane de 20,5%, des impôts indirects de 1,8% et des droits d’enregistrement et de timbre de 4,9%, conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 6,2%, a expliqué la Trésorerie Générale du Royaume qui vient de publier aussi un bulletin de statistiques des finances locales à fin juin 2016.
Dans ce cadre, les recettes fiscales ont été de 96,9 MMDH au premier semestre 2016 contre 90,7 MMDH un an auparavant, c’est-à-dire une hausse de 6,8%. Cette évolution résulte de l’augmentation des recettes douanières de 8,3% et de la fiscalité domestique de 5,6%, relève la Trésorerie Générale du Royaume.
Ainsi, les recettes provenant de la TVA (Taxe à Valeur Ajoutée) à l’importation se sont établies à 17 MMDH contre 15,9 MMDH au titre de la même période, marquant une hausse de 6,6 %. La TVA sur les produits énergétiques a enregistré une baisse de 14% et celle sur les autres produits une hausse de 10,9%, précise le bulletin.
Quant à la TIC (Taxe intérieure de consommation) sur les produits énergétiques, elle a atteint 7,5 MMDH contre 7,1 MMDH, en augmentation de 5,1% par rapport à son niveau du 1er semestre 2015, ajoute-t-on.
Les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont été de 23,8 MMDH contre 22 MMDH, en augmentation de 8%. Cette augmentation s’explique en grande partie par le bon comportement, durant l’année 2015, des résultats d’entreprises, selon la TGR.
Pour leur part, les recettes non fiscales se sont établies à 11 MMDH contre 11,7 MMDH un an auparavant, soit un recul de 6,2%, en raison notamment de la baisse de 30,8% des recettes en atténuation des dépenses de la dette, de 72,2% des fonds de concours et de 48,2% de la redevance gazoduc, fait savoir la même source.
Par ailleurs, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été, à fin juin 2016, de 104,4 pc contre 92,2% un an auparavant, a souligné le bulletin. Tout en précisant que 48,3% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 28,4% aux dépenses de matériel et 15,4% aux charges en intérêts de la dette.
Ainsi, une partie des dépenses émises au titre du budget de l’Etat a été financée principalement par le recours à l’emprunt, constate la TGR.
Faut-il rappeler qu’en 2015, les recettes des collectivités territoriales se sont établies à 35,6 MMDH, en augmentation de 11,6% par rapport à 2014. Cette progression est le résultat de la hausse de 13,1% des recettes transférées par l’Etat, de 10,8% des recettes gérées par l’Etat pour le compte des collectivités territoriales et de 7,9% des recettes gérées par les collectivités territoriales, selon la TGR.
B.Koné
Source : Le Malien