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Fin des Assises nationales sur le coton : De fortes recommandations

Les Assises nationales sur le coton, qui ont pris fin, lundi, à Bamako, ont recommandé de valoriser la production nationale par le renforcement des capacités des unités de production existantes.

 

Réunis au Centre international de conférences de Bamako (CICB), les acteurs de la filière coton, ont également proposé de construire de nouvelles unités de transformation et d’accompagner les tisserands traditionnels.

Les Assises nationales sur le coton ont pour objectif de contribuer à la relance de la culture du coton au Mali, en vue de la rendre plus résiliente, compétitive et durable.

Les travaux ont, également, retenu, pour la gouvernance des organisations, de séparer les fonctions des syndicats de celles des unions de coopératives, d’accorder une importance particulière aux activités de soutien à la filière cotonnière, de prendre en compte l’Office de la haute vallée du fleuve Niger (OHVN) au niveau de l’Inter Profession Coton (IPC), d’adopter une nouvelle clé de répartition du supplément de rémunération et des frais de fonctionnement du coton graine des structures coopératives au bénéfice des producteurs à la base.

Concernant le mécanisme d’approvisionnement et de financement des intrants et la subvention de l’Etat aux producteurs de coton, les participants ont recommandé, notamment, le maintien de la subvention sur les engrais sous sa forme actuelle (subvention sur le prix des engrais) pour relancer la production cotonnière dès la campagne agricole 2021/2022.

Ils ont retenu le transfert de la subvention sur le prix à la production, à partir de la campagne agricole 2022/2023, le transfert à la CMDT, de la fonction d’approvisionnement en intrants de qualité sur une période de deux ou cinq ans, au regard des insuffisances actuelles du GIE et de l’ampleur des questions de gouvernance qui ont contribué à détériorer le climat de confiance entre les producteurs.

Désormais, les organisations de producteurs seront impliquées dans le processus d’acquisition et veilleront à la transparence des opérations, ont recommencé les participants. Ils ont exhorté le gouvernement à s’impliquer, davantage, dans le contrôle de la subvention des intrants agricoles.

Pour la relance de la culture du coton les participants ont proposé, entre autres, de fixer un prix incitatif au kilogramme de coton graine et diminuer, autant que possible, le prix des intrants et des matériels agricoles, rendre gratuites les semences de coton aux producteurs, promouvoir la culture du coton bio pour répondre aux exigences de l’évolution du marché mondial, mobiliser des ressources nécessaires au financement des mesures d’adaptation et d’atténuation auprès du fonds climat, du fonds vert climat et d’autres partenaires techniques et financiers pour renforcer la résilience des producteurs de coton aux effets néfastes des changements climatiques.

Au regard de leur pertinence, les participants ont, aussi, exhorté le gouvernement à la mise en place d’une commission de suivi des recommandations des assises régionales.

Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mohamed Ag Mahamoud, a souligné que l’originalité de ces assises réside surtout dans l’inclusivité de la démarche « qui a consisté à faire remonter les propositions de solutions de sorties de crises de la base au sommet ».

Le Ministre, qui avait à ses côtés le Président directeur général de la CMDT, Dr Nango Dembélé, a dit l’engagement de son département à mettre en œuvre les recommandations, en rapport avec l’ensemble des acteurs de la filière et avec l’accompagnement politique des autorités du pays.

« Le coton malien peut et doit reconquérir sa place de leader au niveau sous régional et en Afrique. Le secteur coton doit se surpasser et aider le Mali à briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la précarité », a dit le chef du département de l’Agriculture.

Et d’affirmer que l’investissement dans la promotion d’un secteur de coton résilient, compétitif et durable est un levier fort pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD-1 et 2) à l’horizon 2030.

Dans son allocution, le Chef du gouvernement, Moctar Ouane représentant du Président de la transition, Bah N’Daw, a salué la bonne organisation des travaux et la qualité des contributions des uns et des autres. Il s’est surtout réjoui de l’esprit constructif qui a présidé tout au long de l’exercice.

« Les présentes assises ont révélé, de nouveau, la centralité de la filière coton dans l’Economie malienne, à travers son apport dans la création et la redistribution de revenus sûrs et importants aux producteurs de coton, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, le financement d’infrastructures sociales de base dans les zones d’intervention de la CMDT et de l’OHVN ainsi que dans la dynamisation de multiples branches de l’économie nationale » a-t-il dit.

Moctar Ouane a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre de projets et programmes. Il a donné l’assurance que le gouvernement continue d’accorder un ordre de priorité élevé à la filière coton, dans le cadre de la réalisation « de nos politiques et stratégies définies dans la Loi d’orientation agricole, le Cadre stratégique pour la relance et le développement durable (CREDD 2019-2023) et la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (POLNSAN) ».

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Source : (AMAP)

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