Les rideaux sont tombés le 27 mars sur la 1ère édition du festival « Kadiolo Dambé ». L’événement a regroupé durant trois jours, au stade municipal et à la Maison des jeunes, beaucoup de monde : artistes, chasseurs traditionnels, gardiens des coutumes senoufos, femmes et jeunes. Les festivaliers étaient venus de différentes localités du cercle de Kadiolo et de localités ivoiriennes et burkinabé frontalières.
C’est le stade municipal qui avait servi de cadre au démarrage du festival. Dans son discours de lancement, le préfet du cercle de Kadiolo, Lassana Sékou Camara, a salué la cheville ouvrière de l’organisation du festival « Kadiolo Dambé » : Lamissa Bamba. En sa qualité de président de l’association Yèrèdon, cet artiste musicien voudrait que la jeunesse saisisse l’occasion pour se ressourcer et puiser à cette source intarissable de connaissances de valeurs socioculturelles. « La connaissance de soi-même est la meilleure de toutes les connaissances », dira le préfet se référant à un adage bambara.
Le directeur régional de la Culture, Adama Niang, a décrit le festival « Kadiolo Dambé » comme un voyage dans l’univers culturel sénoufo à travers les âges, un retour aux sources. Les trois jours de festival se sont déroulés aux rythmes de danses traditionnelles sénoufos et de défilés de mode faisant la promotion du code vestimentaire des Sénoufos. Deux conférences débats sur l’origine du nom sénoufo et sur le mariage sénoufo et des visites de sites touristiques ont également meublé cette première édition du festival.
Les conférenciers parmi lesquels le maire de la commune rurale de Dioumaténé, Zahana Diarra, ont donné l’opportunité aux jeunes d’apprécier la richesse et la diversité de la culture sénoufo.
Le festival a enregistré la participation d’une vingtaine de troupes artistiques et culturelles venues de localités du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire. Il faut préciser que ces localités sont peuplées en majorité de Sénoufos.
Pour Téna Dembélé, le maire de la commune rurale de Kadiolo, la pérennisation du festival « Kadiolo Dambé » permettra de renforcer les liens entre les communautés sénoufos du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire et du Mali et de promouvoir la cohésion sociale.
C. BATHILY
AMAP-Kadiolo
Source : L’ Essor
