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Festival Bèlènitougou de Somasso : POUR LA RECONCILIATION ET LA COHESION SOCIALE

Grande mobilisation pour le festival « Bèlènitougou » de Somasso.

Festival Belenitougou Somasso danse donso chasseur ngoni

Hommes, femmes et enfants étaient tous au rendez-vous de cette manifestation culturelle et artistique qui s’est tenue du 26 au 29 mars dans la localité. La commune rurale de Somasso est composée de trois villages (Somasso, Kadjalla et M’Bètiona). Elle est située à 35 km de Bla, dans la Région de Ségou et reste dominée par les Minianka, aux patronymes Dao, Daou, Djiré et Coulibaly. On y retrouve aussi des peulhs. Il faut rappeler qu’on prête à la culture malienne, et à juste titre, une diversité extraordinaire et une richesse immense. Le festival de Somasso  répond bien à cette appréciation. L’évènement était organisé par l’Association pour le développement de Somasso (ADS) et placé sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale, une préoccupation de brûlante actualité dans notre pays. Le festival était parrainé par le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Ousmane Koné et Harouna Traoré, députe élu à Bla. On a aussi enregistré la participation des élus locaux, notamment le maire de Somasso, Sekou Fané et le maire de la commune VI de Bamako, Alou Coulibaly. Le festival Bèlènitougou (terme minianka) est une rencontre culturelle et artistique qui vise à célébrer la paix, l’entente, la cohésion sociale dans le village avec les voisins. Pour le président de ADS, Markatié Daou, le Bèlènitougou est une fête traditionnelle commémorée chaque année dans le village de Somasso pour marquer la fin des travaux champêtres. Erigée en festival, il y a trois ans, cette fête a pour objectif de valoriser et pérenniser la culture malienne et celle des Minianka en particulier et de renforcer la cohésion et le tissu social. C’est aussi une occasion unique pour les ressortissants du village de se retrouver, dans l’amour et la fraternité, autour de certaines valeurs culturelles du pays, a expliqué le leader de l’ADS. Il s’est réjoui des opportunités de création d’activités génératrices de revenus pour lutter contre l’exode rural et l’émigration des jeunes. Par ailleurs, le festival a également permis la promotion des secteurs, notamment l’artisanat, l’agriculture. Comme pour montrer le savoir-faire de Somasso, des matelas ont été remplacés par les nattes conçues à base de tiges de mil par les festivaliers. Ce festival a pour objectif de contribuer à l’émergence des valeurs culturelles qui restent encore méconnues. Il offre aussi l’opportunité de nouer des relations, d’échanger avec d’autres personnes pour trouver la solution à certains problèmes de la société malienne, explique le festivalier Tiédo Dao. Un autre festivalier, Fousseyni Djiré qui a fait le déplacement de la capitale des rails pour participer à la kermesse de Somasso, ne regrette absolument rien. Il estime que « l’idéal du festival, c’est de rassembler, d’unir les habitants pour le développement de la commune de Somasso». Pour le maire de Somasso, Sekou Fané, sa circonscription regorge de potentialités et ce festival constitue un éveil de conscience des ressortissants de Somasso à créer et exploiter toutes les opportunités de développer de leur commune. L’édile a aussi rappelé que dans sa commune, il n’y a pas une différence de race, de religion et d’ethnie. Et l’élu d’ajouter que cette unité a permis au village d’obtenir, grâce à l’entregent de l’ADS, des écoles et un Centre de santé communautaire (CSCOM). Les cinq jours du festival ont été marqués par des prestations d’artistes avec comme invité principal : l’artiste Mamou Sidibé du Ganadougou. Mais d’autres talents y étaient également, notamment Mamadou Dembélé alias « Dabara », l’un des initiateurs du festival, les percussionnistes Seydou Zampèrè, Somasso Yacou, Gnana Sidy (tous deux joueurs de balafon), la troupe Niogo de Diarramana et les marionnettes de Ségou Pélengana. Il y a eu aussi les démonstrations des Korodouga et du Kotè et des sketchs du groupe « Niogolon » de Bamako sur la préservation de l’environnement, l’éducation à la citoyenneté et les conséquences de l’émigration. Le Bèlènitougou qui a donné son nom au festival est un endroit sacré qui protège le village contre les envahisseurs. Il a été visité par un peu plus de 10 000 festivaliers, venus des communes de Somasso,  du cercle de Bla, de différentes régions et du District de Bamako.

Anne Marie KEITA

 

Source: essor

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