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FEMAFOOT : LE DEBUT DE LA FIN DE LA CRISE ?

«La crise qui secoue le football malien depuis janvier sera bientôt derrière nous. Je puis vous assurer que les dispositions ont été déjà prises à tous les niveaux pour mettre fin à cette situation qui n’a que trop duré». Le président du Djoliba, Tidiani Niambélé et l’un des protagonistes de la grave crise qui secoue la planète foot du Mali depuis la dernière Assemblée générale de la FEMAFOOT (10 janvier) a enfin décidé de parler. C’était dimanche dernier lors de l’assemblée générale du Collectif des clubs et ligues contestataires et le moins que l’on puisse dire est que le premier responsable des Rouges n’a pas déçu les centaines de supporters venus à Hérémakono à l’appel des dirigeants des quatre clubs qui sont en conflit avec la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Tidiani Niambélé qui participait pour la première fois à une rencontre du Collectif des clubs et ligues contestataires, s’est exprimé pendant près d’une heure et n’a esquivé aucune question des supporters.

siege femafoot
«Le Djoliba, le COB, l’Avenir et le CSK ne descendront pas en deuxième Division, martèlera-t-il d’entrée de jeu. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles parce que toutes les dispositions ont été prises à tous les niveaux et cette crise sera bientôt derrière nous», ajoutera le patron des Rouges sous les ovations de la foule. Pour Tidiani Niambélé, les quatre clubs ne peuvent pas être relégués en deuxième division tout simplement parce que le bureau fédéral a violé les textes. «Seule l’assemblée générale peut prendre une telle décision et les textes sont très clairs là-dessus. Je n’ai aucune inquiétude de ce côté et je vous demande de rester serein parce que tout ça va finir dans un bref délai», insistera-t-il (la relégation des quatre clubs a été confirmée par la commission recours qui a pris sa décision sans attendre le verdict de la commission centrale de discipline, ndlr). «Nous avons adressé une lettre à la fédération pour demander la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire. Pour se faire, nous avons réuni la majorité c’est-à-dire, 31 signatures sur les 55 votants et rien ne pourra empêcher la tenue de cette assemblée.
Le bureau fédéral a 30 jours pour convoquer l’assemblée, mais s’il ne le fait pas les textes prévoient deux options : soit nous allons saisir la FIFA, soit nous organiserons l’assemblée», expliquera le patron des Rouges. Mais parallèlement à cette démarche, le Collectif des clubs et ligues contestataires a également saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) dont le jugement est attendu en septembre. «Nous avons transmis tout le dossier au TAS et tous les frais ont été payés. La date du jugement est fixé au 11 septembre», précisera celui que les inconditionnels de Hérémakono appellent familièrement Niambélé.
Mais si le président du Djoliba prône le dialogue et mise sur l’application des textes pour résoudre la crise, certains responsables et supporters commencent à perdre patience et demandent un changement de stratégie, à l’image du premier vice-président djolibiste, Me Bassalifou Sylla. F16, comme l’appellent les inconditionnels de Hérémakono, estime que le Collectif des clubs et ligues contestataires a fait trop de concessions pour résoudre pacifiquement la crise et qu’il est temps de passer à l‘action. Passer à l’action, c’est également le message qui sera délivré par le secrétaire général du COB, Hamady Sissoko «Djamou» qui accusera la fédération d’être seule responsable de cette crise. «L’actuel comité exécutif de la FEMAFOOT a toujours violé les textes. Nous ne devons plus accepter ça et il ne faut rien attendre de ces gens», lancera-t-il, alors que le grand supporter des Olympiens, Chani Abacha plaidera pour l’union sacrée des inconditionnels des quatre clubs quelle que soit l’issue de la crise. «Même si nous sommes relégués en cinquième division, nous supporters on restera derrière nos responsables», ajoutera l’un des supporters les plus connus du Mali.
24h avant la tenue de l’assemblée générale (le Collectif des clubs et ligues contestataires avait suspendu ses activités pour cause de mois de ramadan, ndlr), le comité exécutif de la FEMAFOOT avait rencontré l’ancien président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré. «Ils (les responsables de la fédération, ndlr) sont allés demander la médiation de Dioncounda Traoré qui m’a ensuite convié chez lui, révélera Tidiani Niambélé. J’ai également rencontré Boubacar Baba Diarra (le président de la fédération, ndlr) dans le bureau de Habib Sissoko, le président du Comité national olympique et sportif. Toutes ces rencontres avaient pour objectif de chercher une solution acceptable pour tous, mais les propositions faites par Baba m’ont déçu», avouera le président des Rouges. Faut-il alors croire que la crise a atteint un point de non retour et ne sera réglée que devant le TAS ? Il est encore tôt de le dire, mais on remarque quand même que le fossé se creuse chaque jour entre les deux protagonistes qui s’affrontent également dans l’affaire de la ligue de football de Bamako.
La semaine dernière, certains districts ont, en effet, adressé une lettre à l’instance dirigeante du football de la capitale pour demander la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, menaçant de se retirer des compétitions à partir du 24 juillet. Les districts signataires de cette pétition ont justifié leur décision par le fait que le mandant de l’actuel bureau dirigé par Boubacar Monzon Traoré figure de proue du Collectif des ligues et clubs contestataires, est arrivé à échéance, alors que pour le camp adverse, le mandant se termine le 26 septembre prochain.
Un troisième dossier est venu se greffer à la crise la semaine dernière : la plainte du FC Gaoussou contre LC. BA et Africa Foot accusés d’avoir arrangé le match de la dernière journée du championnat de D2 (victoire 5-2 qui a permis Africa Foot de se qualifier pour le carré d’as). Le président d’Africa foot n’est autre que Kassoum Coulibaly «Yambox» candidat déclaré à la présidence de la ligue de football du District, alors que Dr Sékou Diogo Keïta, président de la commission juridique de la FEMAFOOT, préside aux destinés de LC. BA. Le président du FC Gaoussou, Gaoussou Keïta qui a porté plainte lui, est membre du Collectif des clubs et ligues contestataires. Ambiance !

S. B. TOUNKARA

source : L’ Essor

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