La récente débâcle des soldats maliens à Kidal ont convaincu IBK de mieux équiper ses forces armées. Les groupes français sont en première ligne pour satisfaire cette demande.

En transit au port de Dakar, plusieurs automitrailleuses et véhicules blindés achetés par les autorités maliennes à la société française Acmat, ainsi que des uniformes acquis auprès des sociétés hexagonales MagForce et Soframa devraient être réceptionnés par Bamako courant juillet.

Selon la lettre du continent N° 686 du 9 juillet, ces équipements font partie d’une commande globale de plus de 100 millions d’euros passée par l’ancien ministre de la défense Soumeylou Boubèye Maiga, démissionnaire de son poste le 27 mai en réaction à la défaite de l’armée malienne face aux groupes armés essaimant dans la ville de Kidal. Cette commande a été pilotée par Sidi Mohamed Kagnassi, actuel conseiller spécial du président IBK. Pour cette opération, le fils de Cheickna Kagnassi, ex-magnat du coton et ancien patron du groupe l’Aiglon, a obtenu de la Banque de développement du Mali (BDM) qu’elle paye directement les fournisseurs hexagonaux. Ces derniers avaient exigé des garanties avant livraison.

L’accord conclu entre les parties maliennes prévoit que l’Etat rembourse la BDM sur trois ans. IBK est par ailleurs déterminé à consacrer plusieurs dizaines de milliards F Cfa afin d’équiper les huit bataillons formés par l’Eutm, la mission de l’Union européenne, et le reste des forces armées du pays.

Armée :

Découragé, le bataillon Elou retournerait-il à Bamako

De sources concordantes, les éléments du bataillon Elou auraient tenu une assemblée générale, mardi dernier, à Ménaka. Ordre du jour : leur abandon total par les autorités maliennes dans le nord du Mali réoccupé par les groupes armés.

En effet, les hommes du bataillon Elou sont complètement tombés dans les oubliettes de Bamako depuis la déculottée de l’Armée malienne à Kidal. Blessés, affamés et sans munitions dignes de ce nom, ces militaires maliens, qui se trouveraient actuellement dans le camp de la Minusma à Ménaka, auraient décidé de retourner à Bamako le plus tôt possible.

La Rédaction