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Faits divers : deux braqueurs tombent

En dépit du fait qu’ils soient des jeunes scolaires, ils ont opté pour le gain facile et de vivre dans le grand banditisme

 

Nous les désignons par leurs initiales A.T.D alias « Jamais » et A.C. Selon nos informations, ce sont de jeunes élèves âgés respectivement de 19 ans et 20 ans. Bien qu’ils soient connus pour être des jeunes scolarisés dans leur quartier, ces deux individus sont de véritables bandits de grand chemin. Ils font même partie d’une catégorie de malfrats quasiment spécialisés dans le cambriolage et le braquage à main armée.
S’il faut croire nos sources au commissariat de police du 12è arrondissement où leurs dossiers ont été traités, les deux individus ont longtemps troublé le repos des habitants de plusieurs secteurs de la Commune I du District de Bamako. Chose qui ne pouvait laisser indifférent le commissaire divisionnaire Hamadou Ag Elmehdi en charge dudit commissariat de police. Ces malfrats n’auront pas de chance de perdurer dans leur entreprise. Les hommes de cet officier de police n’ont pas perdu de temps pour mettre fin aux agissements malveillants de ce duo d’un autre genre dans les quartiers et les environs dans la commune citée. Et depuis, ils dorment derrière les barreaux le temps que les juges en charge de leurs dossiers se prononcent sur leur cas afin de les fixer sur leur sort.

Un penchant pour les appareils électroniques
Selon nos sources, les deux individus sont loin d’être des malfrats qui agissent dans la discrétion. Bien au contraire. Comme nous l’écrivions plus haut en dépit de leur statut d’élèves, ils sont relativement bien connus pour être des délinquants notoires. Cela à travers les actes qu’ils posent çà et là dans différents endroits de la Commune I. Il est reconnu que ATD dit « Jamais » et son compagnon A.C ont un penchant particulier pour les appareils électroniques. Pour cela, peu importe le lieu o’ ils peuvent se trouver. Que ces objets soient dans une concession habitée, ou dans une échoppe, il suffit aux deux bandits d’avoir la certitude qu’ils ont leur butin à tel ou tel endroit pour qu’ils élaborent une stratégie de vol.

C’est pourquoi, selon nos sources, pour la réussite de leurs opérations, ils n’hésitent pas à recourir à l’usage d’armes à feu pour contraindre leurs potentielles victimes à les laisser leurs biens au risque de prendre une balle. S’il faut croire nos sources, les deux malfrats n hésitent pas à tirer à bout portant sur leurs victimes pour s’emparer de leurs biens. Cela arrive généralement dans les cas où la victime tente de leur opposer une résistance. Mais le règne des deux bandits de grand chemin a pris fin dans la nuit du 27 janvier dernier.
Sans le moindre indice

Cette nuit là, aux environs de 21 heures, une boutique de vente de téléphones portables et accessoires située à Marseille en Commune I du District de Bamako a été cambriolée. Quelques instants après le forfait, sans laisser la moindre trace, les malfrats ont disparu dans la nature. Peu de temps avant, la victime avait rémué ciel et terre pour pouvoir obtenir le minimum d’indice sur les voleurs. Mais rien. Plusieurs heures de recherches s’avèreront vaines. Le pauvre et malheureux boutiquier n’avait que ses yeux pour pleurer. Dans la foulée, il s’est présenté au commissariat de police où pour faire une déclaration de vol.

Face aux officiers de police judiciaires (OPJ), et visiblement très chagriné, il explique la triste histoire dont il venait d’être victime la veille. Les éléments de la Brigade de recherches (BR) dudit commissariat dirigé par le commandant de police Danséni Koné se sont mis à traquer les suspects. Mais avant, ils avaient rallié les lieux de ce vol spectaculaire, aux fins de constatation. Selon nos sources, par des techniques dont seuls les policiers professionnels ont la maîtrise, ils sont passés de fil en aiguille pour localiser les nommés A.T.D alias “Jamais ” et A.C.

Une fois que cela a été fait, les éléments-enquêteurs n’avaient plus qu’à se rendre sur place pour mettre la main sur les indélicats cambrioleurs. Cependant, reconnaissent nos interlocuteurs, cela ne s’est pas passé sans difficulté. En effet, plusieurs indices laissaient à comprendre facilement que les malfrats avaient pris les dispositions qui s’imposaient à eux en cas d’opération policière. Dès que les éléments de la BR sont débarqués sur place, et que les bandits ont compris qu’ils avaient en face d’eux des policiers, ils les ont accueillis par des coups de feu. Durant des minutes, policiers et bandits ont procédé à des échanges de tirs d’armes à feu en pleine ville, transformant ces lieux en un véritable champ de bataille.

Comme ces échanges opposaient des professionnels d’armes à feu à des bandits amateurs, les choses ont très vite tourné à l’avantage des premiers. Même si certains de leurs complices ont pu s’échapper, les deux héros de cette histoire sont tombés entre les mains des policiers. S’il faut croire nos sources, ils ont été alpagués sans la moindre égratignure. Les policiers de la BR qui venaient de réussir ce coup n’ont pas perdu de temps pour procéder à leur fouille corporelle. Ce qui leur a permis de mettre la main sur deux pistolets automatiques sur place. Toutes ces armes étaient garnies de neuf cartouches pour l’une et de huit pour l’autre.
Dans les heures qui ont suivi leur interpellation, les policiers ont effectué une perquisition dans une de leurs chambres dans les confins de Sangarébougou, à la périphérie de la capitale. Dans ce local qui servait très probablement de cachette pour les bandits, les limiers ont retrouvé une quantité relativement importante et variée de butins, notamment des téléphones portables et accessoires et cartes mémoires auxquels s’ajoutent trois téléviseurs écrans plats, deux ordinateurs portables et divers objets plus ou moins valeureux.

Par la suite, les investigations menées ont permis aux policiers d’avoir la confirmation que les deux suspects qui venaient d’être mis aux arrêts étaient impliqués dans de nombreux cas de vols et braquages à main armée perpétrés dans divers endroits de la Commune I du District de Bamako. Plus précisément le 22 janvier dernier, dans la nuit durant laquelle les deux bandits ont, sous la menace de leurs armes, tenté de déposséder un paisible citoyen de son engin à deux roues devant un restaurant connu dans le quartier. Mais, s’il faut croire nos sources, la victime ne s’est pas laissée faire. Elle aurait résisté face aux bandits armés qui ont finalement pris la fuite en tirant des coups de feu en l’air.

Précision. Le nommé ATD alias « Jamais » venait récemment de bénéficier d’une liberté provisoire. Il croupissait derrière les barreaux pour braquage à main armée, association de malfaiteurs et détention illégale d’armes à feu et de munitions. Selon nos sources, ce bandit de grand chemin est notoirement connu dans les archives du commissariat du 12ème arrondissement, pour avoir été à plusieurs reprises déferré et placé sous mandat de dépôt pour des cas similaires. à la suite des auditions, les deux bandits ont été présentés au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la Commune I du District de Bamako pour être fixés sur leur sort.

Yaya DIAKITÉ

Source : L’ESSOR

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