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FACULTE DE MEDECINE : Les étudiants dénoncent le manque de classe dans l’Amphi

La Faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) est l’un des centres de formation en médecine les plus célèbres de l’Afrique de l’ouest. Beaucoup d’étudiants de la sous-région se dirigent vers cette faculté qui fait face à d’énormes défis de places dans l’amphithéâtre. Aujourd’hui la faculté fait face à un manque de place qui agace les étudiants.

Aïcha Tembely (étudiante) :

« Être étudiante en médecine est un défi, une fois déjà le pied posé dans la fac. Je ne me casse plus la tête dans l’amphi. Je ne me focalise plus sur les cours magistraux. Je participe aux cours collectifs à l’école fondamentale tout en faisant mes exercices à domicile. Et quand je pars dans l’amphi, c’est les garçons qui me cèdent leur place. Le plus dur c’est juste le numerus. Je fournis des efforts surhumains pour réussir haut la main ».

Monzon Traoré (étudiant) :

« Venir en retard est un suicide car les places ne sont pas suffisantes. Si tous les étudiants viennent suivre les cours ce n’est pas par plaisir. L’inefficacité des cours magistraux nous pousse à remplir l’amphi. Parfois, nous rencontrons des termes dont le sens nous échappe, les professeurs nous incitent à aller fouiller les dictionnaires. Or, leur explication est plus bénéfique vu que nous ne sommes qu’à notre début. Donc, nous sommes obligés de venir remplir l’amphi. Dès la reprise, nous sommes confrontés à cette situation inconfortable. Certains de nos camarades passent la nuit pour avoir une place ».

Alice I. Coulibaly (étudiant) :

« Je suis dans cette condition misérable qui m’a coûté une année. Je viens de reprendre au point de départ. Je m’arrête pour suivre mes cours. Parfois mes amis m’insèrent entre eux. Même si ce n’est pas confortable au moins j’ai une petite place qui me permet de suivre les cours. Nous avons été répartis en deux groupes pour que chacun puisse avoir une place. Mais, rien n’y fait, à force de vouloir comprendre davantage chaque groupe suit chez l’autre. Un amphi plus grand sera le bienvenu ».

Sanata Théra (étudiante) :

« A l’obtention de mon baccalauréat, si on me disait que j’aurai à pleurer ou veiller pour une place dans un amphi, je n’y croirais pas. Mon frère est dans une classe supérieure. Il réserve ma place chaque jour. Une fille m’a insulté pour la simple raison que je me suis assise à sa place vu qu’elle était en retard. Nous avons fini par en venir aux mains. Mon rêve de devenir un grand docteur est subitement devenu un cauchemar ».

Lala Aïcha Touré (étudiante) :

« La faculté n’est plus comme avant. C’était la faculté qui n’avait pas de problème. Mais ce n’est plus le cas depuis deux ans. C’est pathétique de se battre pour une place et finir au chômage. On a besoin de nouveaux amphis plus grands. L’ancien ne peut malheureusement pas contenir tous les étudiants. Je ne pars que deux ou trois fois par semaine. Je consacre le reste de la semaine aux cours collectifs et des exercices avec ma colocataire ».

Oumou Fofana

Mali tribune

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