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Faculté de droit public de Bamako : Yamadou Camara est le nouveau docteur en droit de l’environnement

La Faculté de droit public de l’université de Bamako, vient d’avoir un nouveau jeune docteur, du nom de Yamadou Camara. Il a soutenu le mercredi 12 avril 2017 dans l’amphithéâtre 500 places de ladite faculté. Son thème était : « La lutte contre la désertification au Sud du Sahara, au regard du droit international de l’environnement : cas du Mali ». Le document fait en tout 349 pages.

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Les membres du jury  étaient : le Pr. Bakary Camara, directeur de thèse ; le Pr. Ibrahima Ly comme co-directeur ; le Pr. Bréhima Kamena ; les professeurs Papa Meissa Dieng du Sénégal et Nene Bi Boti de la Côté d’Ivoire comme rapporteurs. Dans son exposé liminaire, le candidat cette thèse s’inscrit dans la continuité des réflexions engagées dans le cadre de son mémoire de Master intitulé: « La lutte contre la désertification au Sud du Sahara, au regard du droit international de l’environnement: cas du Mali », sous la direction de M. Jean Marc Lavieille, professeur à l’Université de Limoges, en 2010. Selon l’orateur, après la rédaction de ce mémoire, il a senti le besoin de pousser plus loin le travail d’initiation à la recherche et de poursuivre les recherches sur un problème plus spécifique qu’il a identifié concernant l’effectivité des conventions internationales en général et celle sur la lutte contre la désertification en particulier.

Il a rappelé que les conventions internationales sur l’environnement et le développement durable ont été adoptées pour fixer le cadre et définir les actions à mener en vue de résoudre les problèmes environnementaux à savoir : les changements climatiques, l’érosion de la biodiversité, la désertification et la sècheresse. Actuellement, les conventions environnementales qui mobilisent le plus la communauté internationale sont celles qui sont issues directement du sommet de Rio de 1992.

Il s’agit de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la Convention sur la diversité biologique. Il s’agit aussi de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification. C’est cette dernière convention qui a fait l’objet de sa thèse, a-t-il indiqué.

Adoptée à Paris le 17 juin 1994 et, ratifiée par le Mali le 31 octobre 1995, l’adoption de cette convention a été saluée par le Mali en son temps, non pas parce qu’elle constituait une panacée en tant que texte de lutte contre la désertification mais parce qu’elle marquait une prise de conscience de la communauté internationale de l’ampleur des conséquences néfastes de ce fléau, en même temps qu’elle traduisait une volonté commune internationale de faire face à la lutte contre la désertification de manière concerté et solidaire.

Pou lui, bien que ratifiée par le Mali, la convention sur la désertification semble susciter moins d’intérêt et d’engagement politique par rapport aux autres conventions relatives à la protection de l’environnement. « Cela nous a amené à nous interroger sur l’effectivité de ladite convention ». L’intérêt du sujet réside dans l’interrogation de l’effectivité des textes portant sur la protection de l’environnement, de façon globale, et sur la lutte contre la désertification, en particulier.

Il est fréquent de constater que les conventions internationales suscitent des divergences politico-économiques entre groupes d’Etats comme les conflits d’intérêts entre Nord et Sud, entre l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique. Il estime qu’il est difficile d’analyser l’effectivité de la Convention internationale sur la lutte contre la désertification au Mali sans une connaissance approfondie du degré de recevabilité des instruments juridiques internationaux de protection de l’environnement ainsi que de la qualité des acteurs intervenants dans ce domaine tant au niveau international, régional, sous-régional, national que local.

Le Mali étant partie prenante à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, il lui a paru opportun de s’interroger sur l’état de l’effectivité de ladite convention au Mali. A cet égard, il observe que le droit de l’environnement connaît un très faible degré d’effectivité au Mali. La plupart des règles édictées par le législateur pour la protection de l’environnement connaissent, en pratique, une faible application. Quant aux mesures pour promouvoir l’effectivité de ladite convention au Mali, des mesures envisageables sont identifiées afin de combler les lacunes du droit international de l’environnement mais aussi le renforcement de son effectivité  au Mali.

En somme, pour M. Camara, l’étude sur l’effectivité de la Convention internationale de lutte contre la désertification au Mali lui a permis de faire le tour du système juridique malien à travers son régime constitutionnel, administratif et politique.  Les autorités chargées du contrôle de l’application des règles environnementales doivent jouer pleinement leur rôle et sensibiliser les citoyens aux règles de protection de l’environnement.

Après délibération, le jury lui a décerné le titre de docteur en droit public avec mention ‘’ Très honorable’’.

 

La rédaction 

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