Le collectif des artisans du Mali a animé une conférence de presse afin de dénoncer le favoritisme et la corruption faite en milieu artisanal, suite à leur non participation à l’exposition Dubaï 2020, dont ils ont été victimes. C’était jeudi 3 mars 2022 à la Bourse du Travail.
L’exposition de Dubaï est une exposition universelle qui se tient à Dubaï aux Emirats Arabes Unis après chaque 5ans pour une durée de 6 mois, avec 192 pays retenus. L’édition 2020 était prévue du 1er octobre au 31 mars 2022, avec comme thème retenu: «Connecter les esprits, créer l’avenir».
Au cours de la conférence de presse, le Président du collectif des artisans victimes de l’exposition de Dubaï 2020, M. Hasseye Touré a indiqué que, pour cette présente édition, 19 artisans étaient sélectionnés mais au moment arrivé, les acteurs de l’Agence de la Promotion des Investissements au Mali (API) et de l’Agence pour la Promotion des Exportations du Mali (APEX) ont chargé le container destiné aux artisans à leur profit, par des produits payés par ces fonctionnaires aux artisans pour aller les revendre à Dubaï.
Selon les conférenciers, face à cette trahison des ministres de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme et son collègue de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, ils interpellent le Président de la transition, Colonel Assimi Goïta à rester vigilant car dans le Malikoura, il ne doit y avoir de la corruption et du favoritisme avec comme Commissaire de ladite expo, le directeur de l’API.
Ainsi, ils exigent un audit du container qui, selon des sources dignes de foi, aurait été intercepté par les autorités sur place exigeant le payant d’un Tva de 10% qui s’élève à 100.000.000 FCFA. Alors que le chiffre d’affaires des 19 artisans sélectionnés n’arrive pas à 10.000.000 FCFA, chacun.
En effet, le collectif demande aux deux ministères chargés de ladite exposition la réparation des dommages causés à leur endroit après avoir s’endetter auprès des banques afin de participer à la foire.
Le Président Hasseye Touré a rappelé que plus de 5 millions de maliens sont des artisans, une colonne vertébrale du développement de ce pays, par excellence.
Pour exemple, ils ont affirmé qu’en 2005 à Osaka au Japon, le Mali avait un espace de 200 m2, avec un appartement gratuit pour leur séjour, mais leurs cadreurs maliens les ont obligés à payer 250.000 FCFA par mois et cela pendant 6 mois.
Avant de terminer, les conférenciers ont salué les efforts de l’ex-ministre de tutelle Mme Nina Walet Intallou qui a été à leurs côtés pour les soutenir dans leur entreprise.
Kadi DIALLO
ÉchosMédias
