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EXCLUSIF : Belmokhtar, grièvement blessé mais toujours en vie

Le chef d’al-Mourabitoune a bien été visé par une frappe française mais selon un infirmier nigérien qui l’a soigné, il serait toujours en vie

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 ALGER – Les aveux d’un infirmier nigérien, arrêté au Niger, viendraient démentir la mort de Mokhtar Belmokhtar.

Le 27 novembre dernier, des sources militaires américaines citées par le Wall Street Journallaissaient entendre que le chef algérien du groupe al-Mourabitoune, affilié à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été tué dans une frappe aérienne menée par la France dans le sud-ouest de la Libye.

Les services de renseignements algériens, qui travaillent en collaboration avec leurs homologues nigériens, en sont maintenant persuadés : Belmokhtar n’est pas mort.

« Il a bien été visé, avec d’autres terroristes, par une frappe aérienne en novembre dernier mais il a réchappé à ce raid », explique une source sécuritaire algérienne à Middle East Eye. 

En novembre dernier, il avait également été visé avec d’autres leaders d’AQMI par une frappe de drone américain.

Grièvement blessé, il aurait été soigné par un médecin de Ghadamès (oasis du sud libyen, à la frontière avec la Tunisie et l’Algérie), aujourd’hui recherché, et par un infirmier nigérien, arrêté.

Selon ce dernier, Belmokhtar serait aujourd’hui immobilisé par une grave blessure au dos, des brûlures au deuxième degré, et une blessure au pied causé par un éclat de missile.

D’autres éléments laissent penser que celui que l’on surnomme « Le Borgne » (il a perdu un œil en Afghanistan) est toujours vivant.

D’abord, les mouvements des forces libyennes du Gouvernement d’union nationale (GNA) dans la région de Traghen, au sud-ouest de la Libye.

« Des milices toboues et des milices pro-gouvernementales sont aussi à la recherche de Belmokhtar », affirme une source locale.

Selon Abdelbagui Bahela, un des notables de la tribu Amhar, au nord du Mali, contacté par MEE, des militaires français sont même venus mi-novembre à Boghassa (dans la région de Kidal) pour effectuer des prélèvements sur le fils de Belmokhtar – qu’il a eu avec sa seconde épouse, de la tribu Amhar.

« Les Français n’ont en tout cas pas fait appel à nous », souligne une source sécuritaire algérienne en rappelant que l’Algérie dispose de l’ADN de Belmokhtar depuis 2013. Cette année-là, les autorités tchadiennes avaient annoncé sa mort dans un raid au nord du Mali et les Algériens avaient effectué des prélèvements sur la mère de Mokhtar Belmokhtar.

Les corps des hommes tués par le raid, calcinés, ont été transportés à Tripoli. « Leur identification est toujours en cours mais ce sont les Américains qui les ont récupérés », Saad Bensidi Ghelami, un journaliste libyen contacté par MEE.

Autre indice laissant penser que Belmokhtar est toujours vivant : le dernier communiqué d’al-Mourabitoune revendiquant l’attaque qui a ciblé une position de l’armée malienne à 50 km au sud-est de Gao le 11 novembre ne fait pas mention de la disparition de son chef.

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