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Étude sur le coût de la faim et la malnutrition: les impactes socioéconomiques pour le Mali

Le gouvernement du Mali, à travers le ministre de l’Economie et des Finances et ses partenaires ont procédé, hier mardi, au lancement d’une importante étude destinée à évaluer le coût de la faim au Mali. Les enjeux de cette étude ont été expliqués aux hommes de médias, la semaine dernière par les responsables du PAM au Mali.

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C’était au cours d’une séance de débriefing, animée par Diakaridia DEMBELE et Mme Laura Lee MORRIS, au siège de l’organisation à Badalabougou, en présence du doyen Ibrahim Famakan COULIBALY, chargé de mission au ministère de la Santé et plusieurs autres membre de la commission d’organisation.
Selon les conférenciers, le lancement de cet important événement est prévu au CICB et regroupement près de 200 personnes.
En effet, outre le ministre de l’Economie et des finances, Boubou CISSE, la cérémonie enregistrera la participation d’autres membres du gouvernement tel que le ministre de la Santé, Marie Madeleine TOGO, celui de l’Agriculture, Kassoum DENON, celui de l’Elevage, et de la pêche, Nango DEMBELE, le ministre des Affaires étrangères, etc.
De même, le lancement enregistrera la participation des plus hautes représentations des partenaires techniques et financiers, des ONG, des organismes internationaux, des universitaires ainsi que les directeurs généraux et centraux des administrations publiques; des représentants de haut niveau de l’UA, du NEPAD et du Bureau régional du PAM, etc.
Aussi, ont-ils fait savoir, l’étude sur le coût de la faim en Afrique (COHA) est un projet mené par la Commission de l’Union africaine (CUA) et soutenue par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).
Par ailleurs, indiquent-ils, plusieurs pays ont pris part à cette étude qui vise à estimer les coûts économiques de la sous-nutrition infantile en évaluant ses conséquences socioéconomiques associées aux secteurs de la santé, de l’éducation et de la productivité.
En effet, l’étude permet de démontrer que les retombées économiques (potentielles) peuvent être obtenues si des investissements appropriés sont effectués dans la nutrition.
Pour preuve: l’étude, initiée par le PAM en Amérique latine et dans les Caraïbes, a été conduite avec succès par la Commission économique pour l’Amérique latine et des Caraïbes (CEPALC) en 2004.
Basé sur l’expérience réussie en Amérique latine, le PAM et la CEA ont décidé de collaborer avec la Commission de l’Union Africaine (CUA) afin d’adapter l’étude au contexte africain.
Actuellement, l’étude sur le coût de la faim se prépare au Mali à la demande du Gouvernement. Ses résultats aideront à mieux comprendre les effets de la malnutrition et à prendre en compte le rôle que la nutrition de l’enfant peut jouer en tant que catalyseur du développement.
Au Mali, tout comme dans les autres pays, l’étude sera mise en œuvre par un Comité national de pilotage (CNP) et comprend tous les services techniques centraux impliqués directement ou indirectement dans les questions de la nutrition, la production des statistiques nationales et la programmation du développement.
Les données servant à l’estimation seront collectées et analysées par le CNP avec l’appui des Bureaux du PAM à Addis-Abeba et à Bamako.
Les résultats préliminaires feront l’objet d’un examen critique et d’une pré-validation par les experts régionaux de la Commission économique pour l’Amérique Latine et des Caraïbes (CEPALC), du PAM ainsi que tous les intervenants au niveau national lors d’un atelier national qui se tiendra plus tard à Bamako.
Elle est une opportunité pour mobiliser tous les partenaires techniques et financiers pour leur implication dans la réussite de cette étude au cours d’une cérémonie solennelle qui symbolise l’engagement du Gouvernement Malien à cette initiative continentale.
Chaque étude contient des recommandations politiques adaptées, visant à réduire principalement la malnutrition au cours des 1 000 premiers jours de vie.
Malgré la croissance économique et la transformation sociale à travers l’Afrique, conjuguée à des progrès significatifs dans la lutte contre la pauvreté, il existe des défis persistants en termes de sécurité alimentaire et de nutrition.
La malnutrition et le retard de croissance des enfants représentent un lourd tribut pour la plupart des économies du continent.
La malnutrition (état d’insuffisance nutritionnelle) est le résultat d’une insuffisance de protéines, d’énergie et de micronutriments, d’infections ou de maladies fréquentes, de mauvaises pratiques de soins et d’alimentation, de services de santé inadéquats, d’eau et d’assainissement non sécuritaires.
Le retard de croissance, une conséquence de la malnutrition, est l’échec des enfants à croître en fonction de leur âge.
Le lancement officiel de cette étude, prévu pour ce mardi, au CICB, se fera au cours d’une cérémonie solennelle, présidée par le ministre de l’Economie et des finances.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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