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Entretien routier dans le District de Bamako : Un linéaire total de 33 KM au programme

Les travaux concernent les sections de routes nationales dans les six communes du District pour un coût d’exécution évalué à environ 400 millions de Fcfa, financé sur le fonds d’entretien routier de l’Autorité routière

 

à Bamako et ses environs, les premières pluies ont, comme chaque année à la même période, déjà creusé de gros nids de poules sur les bitumes. En certains endroits, ces baignoires d’éléphants sont occasionnées par les eaux de ruissellement qui inondent quotidiennement nos routes. Une situation qui offre l’occasion à des jeunes désœuvrés, visiblement vicieux, de soutirer quelques billets aux usagers en récompense de leur effort qui consiste à faire semblant de remplir les trous béants avec des cailloux. Une manière pour eux de contribuer, peut-être, à adoucir le calvaire des usagers de la route. Les Bamakois assistent chaque année à ces mêmes scènes et souvent sur les mêmes axes routiers.

En la matière, l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute) est la structure chargée d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier en maîtrise déléguée.

à ce titre, elle effectue, chaque année en début d’hivernage, des travaux d’entretien sur certains axes routiers. L’objectif recherché est de maintenir à un bon niveau de service les axes routiers concernés afin d’assurer la sécurité et le confort aux usagers. Cette année, les travaux ont déjà démarré dans le District de Bamako, assure la direction générale de l’Ageroute. Ils concernent, précise l’Agence, les sections de routes nationales dans les six communes du District de Bamako pour un linéaire total estimé à 33,62 km. Le délai contractuel est de cinq mois pour un coût d’exécution évalué à environ 400 millions de Fcfa, financé sur le fonds d’entretien routier de l’Autorité routière. Il faut rappeler qu’au Mali, les routes sont classées en trois catégories : les routes nationales (RN), les routes régionales et inter-régionales (RR), et les routes locales ou communautaires (RL). Outre les routes nationales, l’entretien de certaines voies régionales et inter-régionales relève de la compétence de l’état central. Les communes ou collectivités doivent assurer l’entretien des autres routes.

Le tronçon qui mène à Samé, sur la RN5, fait partie des routes nationales concernées. Cette voie qui est appelée «route de la mort» par les riverains à cause de son état de dégradation, relève du lot 2 du District de Bamako, Communes III et IV. Le contrôle des travaux est confié à Gama Kassé, chef de la mission de contrôle des travaux d’entretien routier du lot 2 du District de Bamako, Communes III et IV.

Jeudi dernier, en début de matinée, il était venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux sur ce site. Où nous l’avons rencontré et où vont bon train les travaux de curage, la réalisation des caniveaux et la fermeture en enrobé des nids de poules. Interrogé, le technicien explique : «Les travaux de renforcement partiel des couches de revêtement de ce tronçon commence à partir du Carrefour des jeunes jusqu’au poste de contrôle de Samè, sur 12,45 km», dit-il.

Toutefois, en cette période des pluies, les travaux prioritaires pour nous, c’est le curage des caniveaux pour permettre l’écoulement des eaux de pluie, précise-t-il, ajoutant que cela ne se fait pas sans difficultés. Dans certains quartiers, les populations refusent que soient soulevées, lors des travaux de curage, les dalles couvrant les collecteurs passant devant leur maison. Toute chose qui constitue un handicap pour les ouvriers dans l’exécution correcte des tâches à eux confiées.

«Nous sommes en train de voir avec les autorités locales comment sensibiliser les gens», dit Gama Kassé. Il précise qu’avant toute sortie sur le terrain, sa direction s’enquiert du bulletin météo auprès de l’Agence nationale de la météorologie pour savoir si des orages sont prévues dans la journée ou pas. Ces précautions ont l’avantage d’éviter que les travaux ne soient détruits par les eaux de pluie après leur exécution.

En la matière, l’Ageroute travaille sur la base d’un programme qui est de deux ordres : routes d’intérêt national et routes régionales, locales et communales. «Nous avons commencé par le curage de caniveaux. Il y a la fermeture des nids de poules, le renforcement partiel des couches de revêtement, la reconstruction partielle, le nettoyage et la réparation d’ouvrage d’art», détaille Harouna Konaré. S’y ajoutent le débroussaillage et l’aménagement d’amorce de rue, souligne le chef du département technique à l’Ageroute.
Harouna Konaré pointe du doigt le vieillissement de nos routes. Par ailleurs, le technicien considère l’eau comme étant le premier ennemi de la route. Car, insiste-t-il, outre l’incivisme, l’eau est à la base de la dégradation des routes qui surviennent après les interventions de l’Ageroute.

«Il y a des gens qui profitent de la tombée des pluies pour vider leurs poubelles dans les caniveaux. Ces ordures ménagères qui obstruent les caniveaux, sont souvent des sources d’inondations, c’est l’incivisme total», déplore-t-il.

Cette pratique déplorable est appelée «promo», confirme un habitant de la Commune I du District de Bamako. Chébane Baby, tout en rappelant que les caniveaux ne sont pas des poubelles, attire l’attention des Bamakois sur les conséquences de ce comportement. «En plus d’obstruer les caniveaux, ces ordures ménagères se retrouvent sur nos routes et souvent dans le fleuve, ce n’est pas normal», dénonce M. Baby. Pour ce faire, il propose d’accompagner ces travaux d’entretien routiers par des activités d’assainissement.

Certains citoyens doutent de la qualité même des travaux exécutés. «Les routes sont entretenues chaque année. Quelques mois à peine, elles se dégradent», dénonce Tapha Coulibaly. La solution à ce problème est, selon lui, l’application stricte du règlement 14 qui limite la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises. Tout en accusant les camions d’être responsables de cette dégradation rapide de nos routes, il se dit convaincu que le respect strict des normes de construction et d’entretien pourrait prolonger la durée de vie de nos routes.

Babba B. COULIBALY

 

Source : L’ESSOR

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