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Entrée en politique du fils du Président IBK : Faudrait-il envisager le scénario Karim Wade ?

En Afrique généralement et au Mali en particulier la plus part des hommes s’engagent en politique sans réelle conviction. Ils profitent de certains privilèges couramment liés au pouvoir financier ou autres pour nourrir des ambitions politiques spontanées dont la réalisation nécessite d’autres critères bien plus déterminants. Ils ne comprennent guère que la politique est un art qui s’apprend et obéit à des principes.

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L’attachement profond à la défense de l’intérêt général, le don de soi pour toutes les causes communes, une grande considération du social, la conviction au combat politique sont quelques unes des valeurs qui sont indispensables pour entamer et réussir une carrière politique.

 

 

Faire donc la politique, revient à renoncer à l’individualisme, l’opportunisme et la spontanéité qui constituent les déterminants fondamentaux de la plus part de nos hommes politiques.

 

 

C’est nombre d’entre eux accumule des échecs dans la poursuite de leurs objectifs politiques.

 

Aujourd’hui l’entrée en politique du fils du Président Ibrahim Boubacar Keita suscite beaucoup d’interrogations du fait du moment, de sa candidature  lors des législatives et de son succès électoral en commune II du district de Bamako selon les résultats  du ministère de l’administration territoriale.

 

 

Presqu’inconnu de la scène publique jusqu’à l’élection de son père à la présidence du Mali, Karim Keita fait beaucoup parler de lui depuis maintenant quelques semaines.

 

Pour certains, ce jeune homme profite de l’aura et des privilèges de son père pour se faire un chemin en politique. Comme c’était d’ailleurs le cas avec Karim Wade le fils de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade. Ce dernier avait lui aussi voulu s’imposer pratiquement de la même manière au Sénégal. Malgré l’influence de son père, Karim Wade a compris plus tard qu’il avait besoin de remplir plus de conditions pour réussir en politique.

 

 

Le parcours politique que Karim Keita entame, étale les grandes ambitions d’un jeune homme qui n’a pas pris le temps de se faire une identité politique à travers laquelle ses orientations en la matière seraient partagées. C’est la seule voie pour réussir une longue et riche carrière politique.

 

 

Aujourd’hui bon nombre d’observateurs se posent la question de savoir si  l’engagement politique traduit la volonté  de Karim d’apporter un soutien à son père pendant sa mandature ou encore par conviction pour faire carrière en politique en servant son pays.

 

 

Par ailleurs, son choix en tant que candidat du parti présidentiel pour les législatives 2013 a fait couler beaucoup d’encre et de salives en son sein en commune II district de Bamako. Parce que, pour certains même en tant fils du Président, Karim ne peut pas réclamer les privilèges de militant d’un parti bien structuré qui obéit à des principes et des règles. Encore, on est en Afrique, le poids de l’influence arrive toujours à produire l’effet escompté.

 

Si les résultats du 2e tour des législatives du ministère de l’administration territoriale sont confirmés par la Cour Constitutionnelle, Karim deviendra député au compte de la commune II district de Bamako.

 

Toutefois, au regard de ses conditions d’émergence sur la scène politique, Karim ne risque t-il se subir le même fiasco dans les jours, mois et années à venir à l’instar d’autres fils de Présidents africains dont l’influence n’a pas été suffisante pour leur faire admirer par la population ?

En tous cas force est de croire qu’il en serait ainsi au vu de sa stratégie politique qui est surtout caractérisée par la précocité de ses ambitions et par la priorisation qu’il fait de certains facteurs pour sa réussite politique au détriment  de la définition claire de ses orientations politiques et d’une identité sur la scène politique nationale.

 

 

Plus que jamais, il est temps pour l’ensemble des jeunes maliens comme ceux de l’Afrique en général de comprendre les enjeux de leur implication responsable en politique. Les leaders jeunes doivent être des modèles d’exemples qui comprennent que leur salut passe par leur formation et engagement politiques ; leur courage et abnégation à réaliser les ambitions qui ont pour seul but de servir l’intérêt de la communauté.

Ousmane DAO

SOURCE: Midi-Info

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