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Enseignement supérieur : l’initiative du PM ne fait pas l’unanimité

Depuis trois ans, plusieurs grandes écoles et universités du Mali relèvent du ministère de l’enseignement supérieur afin de favoriser l’enseignement du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Cette année, l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (Infts) a fait son arrimage à l’enseignement supérieur. Pourtant, depuis sa création, il était rattaché au Département de la Solidarité et de l’Action humanitaire. À l’Infts, cette initiative est diversement appréciée. Votre Journal s’est intéressé à ce sujet.

modibo keita chef gouvernement pm premier ministre

Idrissa Dembélé, Etudiant terminaliste à l’Infts :

«Nous ne sommes pas d’accord avec cette initiative du Premier ministre. Pourquoi a-t-il pris le décret de rattacher notre école à l’enseignement supérieur ? Et pourtant, tout le monde sait qu’au Mali, l’Institut national de formation des travailleurs sociaux est l’une des écoles les plus sérieuses en terme de qualité de la formation, car nous avons un corps professoral irréprochable. Oui, au système LMD, mais nous avons constaté qu’aucune mesure d’accompagnement n’a été prise pour le bon déroulement des cours. On s’inquiète beaucoup parce que les Grandes écoles et Facultés, qui étaient dans le giron de l’enseignement supérieur, faisaient n’importe quoi.»

Mamadou Diamouténé, Etudiant en 2ème année cycle supérieur :

«En réalité, dans le monde d’aujourd’hui, c’est le système LMD qui est appliqué partout, juste pour que les gens puissent se distinguer à travers leur niveau d’étude. Mais nous avons l’impression que notre personnel enseignant même n’a pas compris ce système, à fortiori, les étudiants. L’Institut étant une école évoluant dans le social, le mieux était de le laisser rattaché toujours au Département de la Solidarité. Selon les coulisses, c’est un règlement de compte qui a abouti à ce basculement de notre Ecole. Nous souhaitons vraiment retourner à notre Département de départ».

Bintou Traoré, Etudiante terminaliste :

«Moi personnellement, je suis contente de ce nouveau système dans les Grandes écoles du Mali, car il permet aux étudiants d’obtenir le diplôme souhaité, sans être ailleurs pour des études post-universitaires. En essayant de comparer le Mali à certains pays de la sous-région, vous verrez que nous sommes en retard. Nous demandons à l’Etat de faire tout pour mettre les ressources adéquates à la disposition de l’Infts pour combler les attentes des étudiants. À cela, je voudrais ajouter aussi qu’il faut que l’Etat ait un regard sur le chômage des sortants de l’Infts qui, jadis, étaient très sollicités sur le marché de l’emploi».

Dr. Lamine Sandy Haïdara :

«Je suis pour le système LMD dans les Grandes écoles du Mali. Il est formatif, instructif et porteur de créneaux aux étudiants. Au regard des réalités actuelles, l’application du système LMD est une condition sine quo none pour hisser notre pays dans le concert international. La seule doléance qu’on puisse faire à l’endroit de notre nouveau Département, est de former mieux le personnel d’encadrement à la réalité dudit système».

Dr. Ahamadoun Diya Dicko :

«Le rattachement de l’Infts à l’enseignement supérieur en vue d’appliquer le système LMD est une bonne chose, dans la mesure où le système doit être compris d’abord par le personnel enseignant, puis par les étudiants eux-mêmes. Par ailleurs, nous avons l’impression que ce système est mal compris au Mali, car tout porte à croire cela. Depuis trois ans, il est appliqué et on assiste à tout un désordre dans nos Facultés, comme la continuité, d’année en année, des cours qui ne se terminent jamais. Les formateurs sont mal formés, à plus forte raison les formés».

Abdramane Diallo, Etudiant en 2ème année :

«Tout compte fait, nous, les étudiants, voulons être bien formés. Que ce soit le système classique ou le LMD, il faut que les gens soient formés et à hauteur de souhait. Surtout à notre sortie, vraiment, on ne veut pas rester en chômage, sinon nous allons désapprendre le peu qu’on a appris».

Réalisé par Ousmane DIAKITE/Stagiaire

Source : Le Reporter

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