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Enseignement supérieur : La grève gronde de nouveau

Après l’expiration du délai de grâce accordé au gouvernement pour répondre à leurs doléances, les enseignants du supérieur s’apprêtent à entrer en guerre. Le préavis de grève de leur syndicat, le Snesup, déposé le 13 juillet, prévoit une grève de 48 heures et de 72 heures. Le gouvernement n’avait réagi qu’en début de semaine dernière à travers le département du Travail et de la Fonction publique.

 

Selon Dr Abdou Mallé, secrétaire général du Snesup, tous les participants aux négociations étaient présents : les six membres du comité exécutif du Snesup, les conciliateurs et la partie gouvernementale. Sur les cinq points qui figurent dans le préavis de grève, il n’y a eu qu’un seul point d’accord. Il s’agit de l’intégration immédiate dans la Fonction publique des 59 travailleurs contractuels issus des 502. Le gouvernement a proposé le test d’intégration concernant 48 d’entre eux sur 59, le 7 août 2021.

En ce qui concerne le point sur les 11 dossiers litigieux qui se trouvent au niveau de la Primature depuis plusieurs mois, la partie gouvernementale s’est engagée à gérer ces dossiers dans un bref délai. Le litige pour ces 11 dossiers concerne la validation du reclassement en catégorie professionnelle supérieure de ces camarades qui quittent la catégorie B pour la catégorie A.

Le Directeur du Centre national des concours de la fonction publique, Magassy Ousmane, n’est pas d’avis que ceux-ci puissent composer en catégorie A. Pour lui, la date de leur reclassement est postérieure à la date de signature du protocole d’accord du 18 mai 2017. Le Snesup n’entend pas les choses de cette oreille. Pour cause : ce protocole a été signé le 18 mai 2017 et il prévoit l’organisation de ce test en août de la même année.

Selon Abdou Mallé, c’est seulement le 14 septembre 2019 que le test a pu être organisé pour les 502 travailleurs contractuels, soit un retard de 4 ans. Ils ne doivent plus tarder, car la formation est un droit pour les travailleurs. C’est pourquoi les syndicalistes n’acceptent pas que le directeur Magassy Ousmane casse les salaires de leurs camarades au motif qu’il estime que leur reclassement est arrivé après la signature du protocole.

Abdou Mallé affirme que ce n’est pas à Magassy de juger le protocole d’accord signé avec son ministre. Magassy affirme que l’intégration se fait selon l’emploi, et les syndicalistes soutiennent le contraire. Et Dr. Mallé de déclarer : « Si tu n’as pas de diplôme, tu n’as pas d’emploi. Il faut que la jurisprudence soit acceptée, que la justice soit rendue. Ces camarades méritent cela.Ils sont des citoyens comme nous autres. Nous disons non à cette tentative de cassation !».

Il y a aussi des points de désaccord, dont la signature immédiate de l’ordonnance sur les nouvelles grilles indiciaires planchers 755 et 850 et plafonds 1555 et 1650 et sur l’augmentation de 02 ans de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants-chercheurs seniors. Il y a un désaccord en ce qui concerne le délai de programmation de l’ordonnance au conseil des ministres. Le Snesup a proposé une semaine pour que l’ordonnance soit programmée pour passer au conseil des ministres. Les négociateurs au nom du gouvernement ont proposé deux semaines.

Quand le préavis a été déposé le 13 juillet dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur a transmis l’ordonnance au secrétariat général du gouvernement pour la réunion interministérielle, le 16 juillet. Mais cette réunion ne s’est pas tenue, à en croire les responsables syndicaux. Le dossier devait partir au conseil des ministres dans la programmation normale. C’est pourquoi le Snesup avait donné une semaine pour que le conseil des ministres adopte l’ordonnance sur les nouvelles grilles pour les seniors au conseil des ministres du mercredi 4 août 2021.

Le point de désaccord concerne l’application immédiate de la prime de recherche sur les salaires des enseignants-chercheurs, conformément à l’article 34 du décret n°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017, fixant les modalités d’application du statut des enseignants-chercheurs du 27 septembre 2017. Le troisième point de désaccord concerne le paiement immédiat et intégral des arriérés d’heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens qui sont cumulés depuis 2016-2017. Le quatrième point de désaccord porte sur la signature immédiate du décret n°2017-0850/P.RM du 09 octobre 2017 relu en vue de la hiérarchisation des assistants et des attachés de recherche.

Nampaga KONE

Source : La Preuve

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