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Enseignement secondaire, fondamental et éducation préscolaire et spéciale publics : LE MOT D’ORDRE DE GRÈVE SUSPENDU

Tout est bien qui finit bien. Les syndicats des enseignants qui observaient depuis le 4 janvier dernier un arrêt de travail de 408 heures, soit 17 jours avec rétention de notes, ont eu satisfaction. Ils ont suspendu leur mot d’ordre de grève le week-end dernier et repris les cours dans les établissements scolaires.
Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO), le Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), le Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’Etat et des collectivités (SYNESEC), le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT) et la Fédération nationale de l’éducation, des sports, arts, de la recherche et de la culture (FENAREC) étaient les 6 organisations syndicales concernées

Ces différents syndicats réclamaient l’adoption du projet de loi, portant statut autonome du personnel enseignant, des enseignements du secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale publics. Ils exigeaient aussi la promulgation et l’application rapide de ce texte.
Par le dévouement du nouveau ministre de l’Education nationale, Housséïni Amion Guindo, le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale en sa session extraordinaire du 12 janvier 2018. Quatre jours après, le président de la République a ensuite promulgué le texte.
En outre, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, les ministres de l’Education nationale, des Collectivités territoriales, du Travail, de la Fonction publique chargé des Relations avec les Institutions et de l’Economie et des Finances ont, eux aussi, signé, le 26 janvier dernier, le décret d’application de la loi portant statut autonome du personnel enseignant.
Un arrêté interministériel pris par le ministre en charge de l’Education et son collègue des Collectivités territoriales fixe les modalités de transposition, c’est-à-dire que les enseignants fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales seront reversés dans le nouveau statut autonome du personnel enseignant.
«Nos doléances ont été à 95% satisfaites. Au regard de ces avancées significatives, nous les 6 syndicats de l’éducation regroupés en synergie d’action, depuis le 15 octobre 2016, décidons en toute souveraineté et sans pression aucune de suspendre notre mot d’ordre de grève de 408 heures. Nous invitons nos militants à reprendre le travail le lundi 29 janvier 2018 à 7heures 30 mn», indique une déclaration des grévistes.
Après la suspension du mot d’ordre de grève, les cours ont effectivement repris dans plusieurs établissements scolaires publics. Notre équipe de reportage a fait, mardi, un tour au lycée «Ba Aminata Diallo» (LBAD) et au Groupe scolaire «Mamadou Konaté» pour constater de visu la reprise normale et totale des cours.
Enseignants et élèves du LBAD étaient tous en classe. Les cours se déroulaient normalement. Le proviseur du lycée, Mme Fofana Aminata Diakité nous a confié que son établissement n’a jamais suivi la grève des enseignants. D’ailleurs après les classes de 10 et 11è années en janvier, les compositions des élèves de 12è sont prévues pour le 5 février prochain.
Les syndicats d’enseignants, a expliqué le directeur coordinateur du Groupe scolaire «Mamadou Konaté», Abdourhamane Diallo, avaient par contre boycotté les trimestres lors de la grève de 216 heures décrétée, le 18 décembre 2017. Tout comme au LBAD, les cours ont effectivement repris aussi, lundi dernier à Mamadou Konaté, assure M. Diallo.
Rencontré à la Maison de l’enseignant, Adama Fomba, secrétaire général du SYPESCO et porte-parole des syndicats d’enseignants en grève, a rappelé que l’article 3 de l’arrêté interministériel stipule que «le présent arrêté ministériel qui prend effet à compter du 1er janvier 2018 sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera».
Selon lui, en termes clairs, les enseignants doivent sentir l’effet de la loi adoptée et promulguée sur leurs salaires du mois de février 2018 avec rappel.
«Tout le Mali a soutenu notre grève. Nous attendons donc que l’Etat mette en œuvre ces engagements et l’alignement sur nos salaires à partir de février. Si notre alignement prend du retard, nous allons déclencher un autre débrayage» a averti, Adama Fomba. Rappelons que le statut autonome du personnel enseignant améliore les conditions de vie, de travail et la carrière des enseignants. Il est accompagné d’une grille salariale différente du statut général des fonctionnaires.

Sidi Y. WAGUE

Essor

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