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Enseignement et science: APAISER LE SUPERIEUR Et BOOSTER LA RECHERCHE.

La recherche est créatrice de savoirs. La bonne santé du système de la recherche scientifique a une influence positive sur l’enseignement en général et dans le supérieur en particulier. Les résultats  et innovations de la recherche  constituent des adjuvants qui viennent s’ajouter aux éléments d’apprentissages.

Toutes choses utiles dans un sous-secteur qui souffre de l’engorgement des facultés, de l’insuffisance d’infrastructures et du vieillissement du personnel enseignant. On sait que le monde scolaire  et universitaire est secoué depuis au moins deux décennies de mouvements de  grèves, de débrayages, d’affrontements et autres préjudiciables à un climat d’études (macabre exemple ; entre mars 2012 et décembre 201 7 : trois (3)  étudiants sont morts et une (1)  étudiante a été victime de viol collectif. Un forum sur l’insécurité dans les établissements scolaires et universitaires a eu lieu à la Maison des Ainés les 25 et 26 janvier 2018). Plus d’un an après le département de tutelle a un nouveau locataire. Au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique on s’attèle à mettre en place  les leviers à actionner pour l’application du plan d’actions du dit forum .Il y’a urgence d’autant plus qu’un autre affrontement a eu le 4 juin 2019 sur la dite   colline du savoir : l’étudiant Souleymane Diarra en a perdu la vie et un autre est  gravement blessé. Aussitôt le département a rappelé des instructions pour l’application du règlement intérieur, des mesures sont à prendre pour apaiser le climat social  mais aussi a porté les corrections  qui s’imposent. Conformément  au règlement intérieur régissant l’espace universitaire , Dans chaque établissement le conseil de discipline est habilité à sanctionner les  apprenants. Une disposition  à laquelle la seule  faculté des sciences  juridiques et politiques a eu recours en mai dernier en procédant à l’exclusion d’étudiants confondus. Les difficultés sont légion ; seule l’université des sciences techniques et des technologies est à la fin de son année, des dysfonctionnements font que les autres universités en sont depuis seulement  un mois  au démarrage  de l’année académique. On peut y ajouter l’insuffisance d’enseignants (de  rang magistral : maitres de conférences et professeurs titulaires), l’importance des flux d’étudiants entrainant une insuffisance en nombre des infrastructures d’accueil. L’alternative envisagée pour pallier ces  contraintes majeures  est le E .learning (l’enseignement à distance), une expérience en cours incline à cela.Tout n’est pas rose mais des ilots de prospérité  sont perceptibles. Comme pour le fondamental ; le privé accompagne le sous- secteur avec des fortunes diverses, si les  stratégies sont différentes avec les universités privées, l’objectif est le même .Aussi le professeur Mahamadou Famanta entend entretenir une relation  régulière avec les promoteurs  .C’est dans cette dynamique qu’il  a  rencontré l’association des promoteurs d’universités privées et visité Sup- Management, Technolab -Ista et l’Ispric.

Une démarche qualité.

Dans le domaine de la recherche, malgré les contraintes de financements et la vétusté des équipements; des acquis sont engrangés.Aussi vrai que nos chercheurs font  des  résultats ; depuis 1996 –par exemple- la faculté      d’histoire et géographie avait  prévu la crue diluvienne de mai dernier. La même faculté   travaille dans le domaine révolutionnaire de l’information. satellitaire .Parmi les autres structures opérationnelles on peut  citer le centre de recherche sur le paludisme MRTC  du défunt professeur Ogobara Doumbo au niveau de la faculté de médecine et de pharmacie ;l’Institut de Polytechnique Rurale de Katibougou pour le développement de la pomme de terre et des semences (les besoins en semences de pomme de terre sont estimés à quatre (4) mille tonnes , si quelques contraintes sont levées plus des quatre-vingt (80) pourcent  seront satisfaits) et l’Institut d’Economie Rurale qui continue de faire la promotion des technologies agro-alimentaires alors que SUKALA marque  des avancées dans la culture in vitro de la canne à sucre. Le financement a toujours constitué une problématique , avec des ressources nationales du nouveau  Fonds Compétitif de la Recherche et de l’Innovation Technologique qui est mis en place ,un apport consécutif a récemment soutenu une quarantaine  de projets .

Priorités de recherches.

Face à la recrudescence des conflits intercommunautaires (plus ou moins manipulés ), il importe que les universitaires se penchent sur  les  aspects  socio- anthropologiques de la crise et  fassent des recherches pour en savoir davantage.Devant le vieillissement des personnels dédiés à la recherche(avec les départs à la retraite)il pèse des risques de fermeture sur plusieurs programmes , notamment à l’Institut d‘Economie Rurale. Des stratégies sont en place pour assurer la relève, il y’avait un budget de deux (2) millions pour y contribuer, cette année c’est un (1) million. En 2017, c’était pour plus de deux ( 200) cents assistants et maitres assistants .  Aussi dans la perspective d’une recherche scientifique réaliste, l’ancien directeur général de l’IPR de Katibougou  estime nécessaire de borner les priorités ; ainsi  la médecine humaine, la sécurité alimentaire et l’adéquation de l’offre de formation avec le milieu professionnel bénéficieront de la plus grande attention. Le choix de la santé humaine est justifié par l’élévation de la mortalité causée par le paludisme (près de deux (2) millions de malades et plus d’un(1) million de décès par an) . Pour assurer une sécurité alimentaire il convient de booster l’agriculture à travers une productivité maitrisée (insécurité et changement climatique font peser une précarité dans plusieurs zones). Si des efforts sont notables dans les grandes écoles, dans les universités il y’ a beaucoup à faire pour répondre aux besoins des milieux professionnels.  Aussi pour ce qui concerne l’employabilité des cadres , elle est en évaluation à travers le projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur financé par la Banque Mondiale.Un projet qui depuis 2015 soutient l’Université des Sciences et Technologies de Bamako, l’Université de Ségou, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderahamane Baba Touré et  l’ IPR-IFRA Katibougou  .

Dans ce cadre des audits internes vont étudier les quatre institutions d’enseignement supérieur (IES). Les résultats de ses audits seront disponibles en septembre. A terme il sera procédé à une adéquation effective de la formation avec le  marché de l’emploi, ce qui viendra assurément démentir la renommée de ‘’fabrique de chômeurs’’ de notre université.

                        Moïse TRAORE( Ortm )

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