Jean-Pierre Pétronin, l’époux de l’humanitaire française de 66 ans enlevée samedi 24 décembre 2016 à Gao (Mali), s’est dit ce 28 décembre « choqué » par ce rapt.
« Je suis choqué de voir ce qui se passe. On ne sait pas encore qui a fait ça. Il n’existe aucune revendication pour le moment. C’est quand même dingue d’en arriver là, après tout ce qu’elle a fait ces dernières années à Gao pour les enfants de 0 à 4 ans », a-t-il déclaré à l’AFP.
La mari de Sophie Pétronin, humanitaire spécialisée dans l’assistance aux enfants mal nourris, rappelle que la Française « était très bien entourée par les autorités maliennes » à Gao, où elle vivait depuis le début des années 2000.
Elle avait rejoint cette ville située près du fleuve Niger après avoir œuvré à Bamako, où elle se trouvait « lorsque les premiers événements ont eu lieu sur le Mali ».
« Elle disait que ce n’était pas simple sur place, mais que ça allait. Je me disais que la ville était peut-être un peu plus sécurisée désormais, du fait de la présence des forces françaises. La preuve en est que c’est toujours difficile », a-t-il ajouté.
« Est-ce une bande de voyous qui veulent de l’argent pour acheter des armes ou un rapt du groupe islamiste ? On n’en sait rien », s’est-il interrogé.
Jean-Pierre Pétronin explique avoir envoyé un mail à son épouse, avec qui les contacts étaient moins rapprochés en raison de la situation sur place, « pour lui souhaiter de bonnes fêtes et lui demander de faire attention ». « Elle ne m’a pas répondu », indique-t-il.
Sophie Pétronin a été enlevée samedi par des hommes armés à Gao, une cité du nord du Mali située une région instable en proie aux groupes jihadistes.
AFP
Source: info-mali