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En vue d’un attentat terroriste : Les jihadistes tentent de corrompre un des militaires tchadiens

Les jihadistes qui occupaient le nord du Mali de 2012 à 2013 ont subi une déculottée quand, en janvier 2013, la Force Serval s’est lancée à leurs trousses. Malgré tout, ils n’ont pas baissé les bras. En témoignent les multiples attentats qu’ils n’ont cessé de perpétrer au nord, notamment à Gao, principale ville du septentrion malien. C’est sans doute en vue d’un attentat du genre que les jihadistes ont tenté de corrompre les troupes tchadiennes stationnées à Tessalit.

 

armee tchad

En effet, vendredi dernier, un officier tchadien, qui entretient des relations avec un vendeur de cigarettes arabe de la ville, s’est vu proposer par lui le marché suivant: « Tu me procures 50 tenues militaires maliennes et je te paie tout l’argent que tu voudras! ». L’officier prend peur. Il sait que tout ce qui touche à l’armée et aux équipements militaires est explosif. Il vient s’en ouvrir à son supérieur hiérarchique, un général du nom de Moussa, qui dirige le contingent tchadien déployé à Tessalit. Ce dernier fait arrêter le trafiquant de cigarettes et ordonne des enquêtes. C’est ainsi, selon nos sources, qu’une perquisition est menée au domicile du trafiquant  afin de savoir s’il n’héberge pas des terroristes ou des outils servant à des attentats. Aux dernières nouvelles, le chef du contingent malien, le lieutenant-colonel Amadou Sangaré, attendait la suite des événements.

 

 

 

Mais pourquoi passer par les Tchadiens pour se procurer des tenues maliennes ? Et à quoi servent ces tenues ? Selon un officier supérieur coutumier de la traque aux terroristes, il est quasiment impossible de fabriquer soi-même un uniforme qui porte les exacts motifs et couleurs de ceux de l’armée régulière. Les commandes de tenues sont à une industrie qui ne les exécute qu’en relation étroite avec l’armée. Quiconque se hasarde à imiter des uniformes maliens court de sérieux risques de se faire répérer. D’où la nécessité de se faire remettre, par voie de corruption, de vrais uniformes. Une fois en possession d’uniformes véritables, les jihadistes peuvent facilement se faire passer pour des soldats maliens, dresser de faux  barrages, effectuer de fausses patrouilles et commettre des attentats sur le territoire national. Exactement ce que faisaient les sbires du Groupe Islamique Armé en Algérie.« 50 tenues suffisent à habiller l’équivalent d’une section de combat », commente un officier qui en déduit qu’au moins une centaine de jihadistes sont tapis quelque part, dans le désert, prêts à attaquer des positions civiles ou militaires maliennes.

 

Tiékorobani

SOURCE: Procès Verbal

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