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En Libye, devenir ambassadeur relève du parcours du combattant

L’instabilité en Libye se fait aussi sentir dans les rangs du corps diplomatique. La nomination d’une trentaine d’ambassadeurs, désignés sous l’ex-Premier ministre Ali Zeidan, n’a toujours pas été confirmée par le Parlement, deux ans plus tard. Même s’ils exercent, dans les faits, le rôle de chef de mission, ils n’ont pas le titre d’ « ambassadeurs » mais de « chargés d’affaires ».

soldat militaire garde Tunisie frontiere Libye

En Libye, devenir ambassadeur relève du parcours du combattant. Le candidat doit être approuvé par le Parlement, celui de Tobrouk, le seul Parlement élu en Libye. C’est d’autant plus compliqué que les députés, à couteaux tirés avec le Premier ministre Fayez al-Sarraj, tardent à donner leur feu vert aux nominations diplomatiques.

Résultat : 28 ambassadeurs désignés sous l’ex-Premier ministre Ali Zeidan n’ont toujours pas été confirmés dans leurs fonctions, deux ans plus tard. A Tripoli, les autorités reconnues par la communauté internationale voudraient bien que le Parlement s’exécute, d’autant plus qu’elles souhaitent rapatrier un certain nombre de diplomates qui s’accrochent à leur poste dans des ambassades aux effectifs pléthoriques. Mais, encore là, les députés insistent sur leurs prérogatives.

« Chaque gouvernement, chaque Parlement, défait ce qu’a fait le précédent : 28 ambassadeurs ont été désignés par le Parlement précédent, mais le Parlement actuel ne les a jamais confirmés dans leurs fonctions. C’est vraiment navrant, se désole Mansour el-Kikhia, le « chargé d’affaires » de la Libye en Argentine. Le premier problème de la Libye, c’est l’incompétence. Ni le Parlement, ni le gouvernement n’ont les compétences voulues pour diriger le pays, ni même expédier les affaires courantes. Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’Etat en Libye. Il y a, bien sûr, quelques institutions, mais elles sont faibles. Elles n’ont aucun pouvoir. Les ambassades sont pleines d’employés, mais leurs compétences sont extrêmement limitées, en matière de diplômes ou de langues étrangères. On ne peut pas faire tourner des ambassades comme ça ! »

Le processus de nomination des ambassadeurs en Libye est presque unique en Afrique. Ailleurs, les députés n’ont pas habituellement voix au chapitre. Les ambassadeurs sont nommés par le président de la République sur proposition du ministre des Affaires étrangères. Ce n’est pas le cas, toutefois, au Rwanda, où les candidats doivent être auditionnés et approuvés par le Sénat.

Source: Rfi

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