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EN ATTENDANT 2018 : Ces lignes politiques qui bougent…

Le marathon des éventuels postulants pour Koulouba l’an prochain est bien lancé. Les différents bords politiques sont déjà en ébullition.

palais présidentiel koulouba

Au dernier congrès ordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM) en octobre 2016 à Bamako, les leaders du parti présidentiel ont promis de réélire leur champion à la magistrature suprême lors de l’élection présidentielle de l’an prochain. Un engagement qui a certainement plu à Ibrahim Boubacar Keita, qui avait déjà regretté de ne pas « sentir » la présence de ses lieutenants dans le landerneau politique. Les poulains du chef de l’Etat ont compris le message et semblent déterminés à rectifier le tir. Plus une semaine ne passe sans que l’on apprenne des actes de barons du « parti du Tisserand » visant soit à galvaniser les militants à la base ou à nouer des contacts avec d’autres formations politiques. Ces efforts ne passent pas inaperçus dans le camp des potentiels challengers du président de la République. Ceux-ci affûtent aussi leurs armes en resserrant les rangs au sein de regroupements politiques et en dénonçant les tares de la gouvernance actuelle. Les prochaines semaines seront houleuses en termes d’échanges politiques. Nul doute que le marathon des éventuels postulants pour Koulouba est bien lancé.

Le RPM a été le premier à annoncer la couleur pour la présidentielle de 2018. En dépit du tableau peu reluisant de la présidence IBK, les « Tisserands » sont sur la brèche depuis leur congrès d’octobre dernier. Les gestes à l’endroit des militants du parti à la base se multiplient, histoire de les mobiliser derrière l’action gouvernementale et la candidature du locataire de Koulouba à la présidentielle de l’an prochain. Une démarche qui fait du bien au RPM et à son père-fondateur quand on sait qu’un bon nombre de militants à  la base semblaient avoir pris leurs distances avec leur formation à  cause des  piètres performances du régime et de la rupture entre le sommet et la base du parti. Au-delà de ses militants, le parti présidentiel tend aussi la main à d’autres formations politiques, aussi bien de la majorité que de l’opposition. C’est ainsi que ces dernières semaines, l’on a notamment pu voir le président Bocary Tréta aller à la rencontre de dirigeants de partis comme le Parti pour la renaissance nationale (Parena), le PS Yélen Koura…

Manœuvres

Tout cela traduit la volonté manifeste du RPM de ratisser large en vue des prochaines échéances électorales. Après les soupçons de tentatives de débauche de certaines têtes de proue de l’opposition politique par le pouvoir, des sources ont révélé que les autorités étaient prêtes à ouvrir les portes du gouvernement à des challengers d’IBK, mais en échange à leur ralliement au camp présidentiel.

Loin d’affaiblir l’opposition politique, ces actions du RPM ont suscité une certaine prise de conscience parmi les rivaux d’IBK. Ces derniers savent désormais qu’ils doivent bien s’organiser pour ne pas permettre au président IBK de rallonger son séjour à Koulouba. Le chef de file de l’opposition a récemment invité ses compagnons politiques à « l’unité d’action ». L’honorable Soumaïla Cissé ambitionne sûrement de former un bloc compact contre IBK et les siens. Cependant, cet objectif a été quelque peu contrarié par une partie de l’opposition politique. Le Nouveau pôle politique de la gauche républicaine et démocratique (NPP) a vu le jour à Bamako le 27 février 2017. Le NPP est un nouveau regroupement de cinq partis de l’opposition composé notamment du Parti pour l’indépendance, la démocratie et la solidarité (PIDS), le Parti socialiste pour le renouveau (PSR), les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence ( Fare An Ka Wuli), l’Union pour la paix et la démocratie (UPD) et le Parti pour la révolution et le développement démocratique au Mali (PRDDM).

Même si l’on ignore pour le moment les objectifs à court terme et le leader de ce nouveau regroupement issu de l’opposition, l’on sait que des personnalités politiques comme Modibo Sidibé ont la présidentielle dans un coin de la tête.

Le NPP collaborera-t-il avec le reste de l’opposition politique ? Rien n’est moins sûr, mais dans les discours, il ressort que l’opposition, dans son ensemble, est déterminée à faire échec à IBK l’an prochain.

A côté de l’opposition classique, il y a les dissidents de la majorité présidentielle, singulièrement l’ADP-Maliba, le parti Sadi et d’ex-dirigeants du RPM.

Ceux-ci ont claqué la porte de la majorité pour marquer leur désapprobation de la gouvernance actuelle. Il est certain qu’ils auront leur mot à dire lors des prochaines joutes électorales et qu’ils ne feront aucun cadeau à IBK et ses courtisans. Il y a de l’électricité dans l’air.

Ogopémo Ouologuem

(correspondant aux USA)

 

Source: lesechos

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