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En amitié, garder le cap en toutes circonstances ?

En marge de la journée mondiale de l’amitié, célébrée le 30 juillet, le blogueur Sagaïdou Bilal nous parle du bien-fondé de cette relation. Il invite les amis à garder le cap en toutes circonstances.

 

La journée internationale de l’amitié a été proclamée en 2011 par l’Assemblée générale des Nations unies pour rappeler que l’amitié entre les peuples, les pays, les cultures et les individus inspire les efforts de paix. Elle offre l’occasion de jeter des ponts entre communautés. L’idée est d’abord proposée par l’Unesco en 1997, puis reprise par l’Assemblée générale de l’ONU, qui définit la culture de la paix comme un ensemble de valeurs, attitudes et comportements reflétant et favorisant la convivialité et le partage.

Dans nos sociétés traditionnelles, l’amitié était considérée comme un pacte entre des individus, des familles voire des communautés. Chacune des parties travaillaient dans le sens de la consolidation et la pérennisation de ce pacte. Mais, de nos jours, la trahison prend de plus en plus de l’ampleur dans les relations amicales. C’est pourquoi plusieurs personnes préfèrent rester seules que de commencer une amitié qui va mal finir.

Choix des parents

Mariam est âgée de 25 ans. Elle a passé son enfance à Tombouctou. L’amitié n’est pas sa tasse de thé, selon ses dires. La raison fondamentale : le fait d’avoir été isolée pendant son enfance. Son père, maître coranique, ne voulait pas la voir avec les autres enfants de sa classe d’âge.

« Les sorties entre amis, les jeux, les regroupements après les cours nous étaient interdits. Le seul moment où je pouvais sortir, c’est lorsque je vais à l’école. J’ai toujours été isolée, car mon père ne voulait pas qu’on sortent », raconte-t-elle. Ce choix de certains parents s’explique par le souci qu’ils se font pour leurs enfants au sujet de leur éducation et de leur sécurité.

La rue peut souvent avoir une mauvaise influence sur l’enfant, surtout quand il a des  mauvaises fréquentations. « A l’école, j’ai eu des amis. Mais étant donné que je ne partais pas chez eux, ils ne venaient pas chez moi non plus. Mon enfance se résume entre école et ménage », ajoute-t-elle.

« C’était dur,  j’ai fini par pardonner »

Contrairement à Mariam, Drissa, un jeune homme, n’a pas été privé de cette relation. Pour lui, l’amitié ne s’acquiert pas mais se mérite. « Être ami avec quelqu’un, ce n’est pas forcément attendre quelque chose de lui. Il faut se respecter, s’admirer avec tous les défauts », explique-t-il.

De toutes ses relations amicales, Drissa affirme s’être fait avoir une seule fois par un ami. Ce dernier a détourné une somme de cinquante mille francs destinée à couvrir ses soins lorsqu’ils étaient  tous les deux encore sur le  campus de Badalabougou, à l’université. Ce montant lui avait été envoyé par un de ses parents lorsqu’il était alité pour cause de maladie. « C’était dur, mais j’ai fini par lui pardonner », se rappelle-t-il.

Pour ma part, outre ces revers, l’amitié demeure un besoin vital pour toute personne, toute communauté pour le vivre-ensemble. C’est une relation qui implique sacrifice, engagement et courage dans les meilleurs comme les mauvais moments. Un vieil adage nous enseigne : « C’est dans les moments difficiles que l’on connaît ses véritables amis ».

Source : Benbere

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