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Employabilité des jeunes diplômés arabophones: validation du programme d’activités de la CEFORPA

Le Centre de perfectionnement et de reconversion de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), a abrité, hier jeudi, les travaux de la rencontre d’échanges et de validation du Programme d’activités de la Cellule d’appui à l’emploi et la formation professionnelles des jeunes diplômés et formés en arabe(CEFORPA).

Mohamed Maki Ba president jeune musulmans ujmma

Présidée par le secrétaire général par intérim du ministère de l’Emploi et de la formation, Boukary TOGO, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre s’est déroulée en présence du président de l’UJMMA, Mohamed Macki BAH ; de la directrice nationale de l’Emploi, Mme DICKO Fatoumata ABDRAMANE.
On y notait également la présence de certains responsables du ministère de l’Emploi et la formation professionnelle, des leaders religieux, etc.
Selon le président de l’UJMMA, la problématique de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés arabophones se pose avec acuité dans notre pays.
Aussi, a-t-il souligné, cette cérémonie est le couronnement de 6 ans de combat qui, à son avis, commence a porté ses fruits.
Faisant l’état des lieux, la directrice nationale de l’Emploi, pour sa part, a indiqué qu’en 20 ans, l’effectif des médersas a plus que triplé avec un taux d’augmentation de 257,4%.
Pour la même période, a-t-elle soutenu, les effectifs des auditeurs ont passé de 42 346 en 1981 à 61 173 en 1991 pour atteindre 97 182 en 1999.
Par ailleurs, a fait savoir Mme DICKO, les annuaires statistiques indiquent que le nombre des médersas a passé de 2 205 écoles entre 2013/2014 avec un effectif de 309 922 élèves pour 8 725 maitres au premier cycle de l’enseignement fondamental et de 672 écoles avec un effectif de 44 387 élèves pour 3 080 maitres au second cycle.
«En 30 ans, les effectifs des élèves diplômés et formés en langue Arabe ont presque été multipliés par 10. Cette évolution s’explique par l’amélioration de l’image des médersas auprès des populations, la réglementation des conditions de création et d’ouverture de ces établissements et l’insertion des diplômés dans le marché du travail», a noté Mme DICKO. Et d’ajouter : «selon les estimations, l’effectif des médersas au niveau du fondamental atteindra les 3 millions d’élèves à l’horizon 2050».
Les conséquences de cette situation, pour elle, sont qu’au Mali il y a de plus en plus de diplômés et de formés en langue Arabe sur le marché du travail. «En 25 ans, leur nombre a été multiplié par 5. Du coup, leur pression sur le marché du travail commence à se faire sentir », a-t-elle indiqué.
Autres statistiques assez révélatrices du calvaire que vit cette catégorie de jeunes dans notre pays, moins d’un diplômé ou formé en langue Arabe sur quatre, soit 23%, a-t-elle révélé, a l’avantage d’effectuer un stage de qualification.
Les 77% restants, reconnait-elle, n’ont pas bénéficié de stage et sont handicapés dans la recherche d’emploi. Ainsi, leur taux de chômage est presque 4 fois supérieur à celui de chômage global observé au niveau national qui s’établissait à 8,3%, donc 3 fois supérieur à au taux des jeunes diplômés qui était de 10,71%, selon une enquête.
Selon le représentant du ministre, l’insertion des diplômés de l’école malienne constitue une préoccupation des plus hautes autorités qui ont mis en place un cadre dont l’objectif est de procurer à chaque Malien une éducation lui permettant de s’insérer dans le tissu économique.
De même, a-t-il fait rappelé, la création de CEFORPA est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé depuis 2011, avec la signature d’une convention de partenariat entre l’APEJ et l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA).
A travers cette convention, des jeunes diplômés formés en langue Arabe ont été placés en stage de formation professionnelle. De même, une soixantaine de plans d’affaires ont été transmis à l’APEJ pour financement.
Cette dynamique s’est étendue aux autres structures de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle, notamment l’APEJ, le FAFPA, le PROCEJ, entre autres.
Malgré des résultats encourageants, force est de reconnaitre que les attentes demeurent encore grandes au regard des flux de cette catégorie de jeunes sur le marché du travail et aux difficultés d’insertion.
Pour une meilleure appréhension de l’insertion de cette frange de jeunes, le département de l’emploi a commandité une étude, dénommée «La problématique de formation et de l’emploi diplômes et formes en langue Arabe». L’une des recommandations fortes de cette étude a été la création de la Cellule d’appui à l’emploi et à la formation professionnelle des diplômés et formés et en langue Arabe (CEFORPA) en novembre 2016, avec comme objectif de renforcer l’employabilité des diplômes et formés en langue Arabe ; les rendre compétitifs dans tous les domaines de la vie économique de l’emploi et de la formation professionnelle, sans tenir compte de la langue de formation.
Au cours de la journée, les participants se pencheront sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour permettre à la CEFORPA d’atteindre ses objectifs.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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