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Eliminatoires jeux africains de Brazzaville : Les Aigles dames et messieurs au sort lié !

Les matchs allers pour le compte des éliminatoires des jeux africains de Brazzaville, joués les samedi et dimanche au stade Modibo Keita se sont tous soldés sur un score nul pour les Aigles dames et messieurs. Si les dames n’ont concédé qu’un but partout, les messieurs ont été neutralisés sur le score de 2 buts partout.

En concédant le match nul d’un but partout le samedi dernier  au stade Modibo Keita face aux Falcons Eagles du Nigéria championnes d’Afrique, les  Aigles dames  ont réalisé, sinon limité les dégâts avant le match retour au Nigéria.  Dominées par les Nigériannes, les Maliennes joueront sans complexe  devant les championnes d’Afrique  qui trouveront finalement la faille à la 52ème minute. Goundo Samaké qui a repoussé  une première fois la tentative, ne pouvait rien faire face à Sonia Kobi N’Gozi , libre de tout marquage au second poteau, et   ouvrit  enfin le score  pour les Nigériannes qui trouvèrent longtemps sur leur chemin l’excellente Goundo Samaké. Avec la rentrée de Djénèba Baradji et surtout encouragées par leur gardienne, les Maliennes prirent confiance et dominèrent à leur tour les championnes d’Afrique. Profitant d’un cafouillage dans le camp nigérian, Awa Tangara à la  82ème  d’un tir puissant aux abords de la surface de réparation du camp nigérian ne laissa  aucune chance à la gardienne des Falcons Eagles Whyte Ibubleye sauvée à la première tentative de Kadidia  Diarra qui trouva le ras du poteau gauche. Cette égalisation réveilla les Nigériannes  qui envahirent le camp malien sans parvenir à tromper la vigilance de Goundo Samaké. Ainsi les Aigles dames et les Championnes d’Afrique du Nigéria se séparèrent sur le score d’un but partout. Au match retour, nos joueuses devraient beaucoup faire attention sur les ailes qui semblent être le point fort des Nigériannes.

Le dimanche, c’était le tour  des  Aigles messieurs de se mesurer aux Lions du Sénégal pour le compte de ces éliminatoires des jeux africains de Brazzaville. Dès la 5ème minute, Alou Badra Sylla reprenant un centre venant du côté droit ouvre le score pour les Aigles. Mais rapidement  les Lions égalisent à la 15èmeminute par  El Hadji Diaw.  Entré en  deuxième mi – temps,  Issa  Keita  redonne espoir aux Aigles à la 68ème minute. Mais ce fut une joie de courte durée, puisque les Lions de la Terranga égalisèrent  à la 73ème minute par leur capitaine Ousseynou Thioune sur penalty. En se neutralisant ainsi sur le score de 2 buts partout, Cheick Oumar Koné dira « en football rien n’est impossible, tout est possible. Dakar  Bamako c’est la même chose pour nous » avant d’évoquer le manque de compétition  de ses joueurs. « On vient de se regrouper  à quelques jours seulement. On n’a même pas pu faire un seul match  ici …  On a eu notre effectif en retard. Et avec le championnat qui s’est joué, il il nous a manqué quelques jours d’entraînements. »

Almihidi  Touré

 

Goundo Samaké, gardienne de l’équipe nationale féminine du Mali

« Nous sommes abandonnés par l’Etat… »

En recevant  le samedi 21 mars au stade Modibo Keita  pour le compte du match aller des jeux africains  de Brazzaville, les  Aigles dames du Mali et les Falcons Eagles du Nigéria se sont séparées sur un score nul d’un but partout. Les Aigles dames ont résisté face aux championnes d’Afrique grâce à leur gardienne de but  Goundo Samaké  qui a stoppé tout au long du match, toutes les occasions dangereuses des Nigériannes. A travers ses innombrables et spectaculaires arrêts votre journal Le Tjikan s’est approché  de la superbe  gardienne  des Aigles  dames qui évolue depuis 2009 au Congo Brazzaville pour en savoir un peu plus sur  elle.

 Le Tjikan : Vous venez d’éviter la défaite  de votre  équipe  face aux championnes d’Afrique. Pouvez – vous vous présenter à nos lecteurs ?

Goundo Samaké : Je me nomme Nana Goundo Samaké, fille de Tiéman Samaké et de Mariam Bagayoko la chanteuse de Doussou Bagayoko qui est  également  ma mère. Je réside au Congo Brazzaville  depuis 2009. Actuellement je joue à AC Léopards de Dolitzie Dames au Congo.

Le Tjikan : Dans quel club évoluez- vous au  Mali et comment avez – vous été contactée par AC  Léopards de Dolitzie ?

Nana Goundo Samaké : Au Mali, je jouais au FC Santoro. C’est lors de la Can féminin  de 2008 en Guinée équatoriale que les dirigeants du Patronage Saint Anne (un club de 1ère division congolaise) m’ont approchée. Aussitôt ils m’ont envoyée une invitation pour que je puisse aller  jouer au Congo. Après le patronage, j’ai joué au FC La Source. Actuellement je joue à AC Léopards Dames de Dolitzie.

Le Tjikan : Le football féminin au Mali ne brille pas sur la scène africaine. A quoi cela est dû au juste ?

NGS : Le problème est qu’on n’a pas le soutien de nos autorités. On est abandonné à nous – mêmes. On est comme les enfants orphelins. Personne ne nous aide. Ce qui fait qu’on n’arrive même à s’imposer devant notre public.

Le Tjikan : Pouvez-vous nous parler des difficultés que l’équipe du Mali rencontre ?

NGS : On est  abandonné par l’Etat. Depuis  notre entrée  à l’internat  jusqu’à notre sortie, on a absolument rien reçu comme argent. Même venir nous rendre visite de la part de nos autorités on l’a pas eu. Nous sommes aussi enfants des autres. On veut aussi des soutiens  étant donné qu’on a abandonné l’école, abandonné tout pour le football. Le fait de ne même pas venir nous rendre visite n’est pas encourageant.

Le Tjikan : Face aux Falcons Eagles du Nigéria, championnes d’Afrique, vous avez été superbe en stoppant toutes leurs  occasions dangereuses de buts. Comment voyez – vous le match retour ?

NGS : ça doit se jouer au Nigéria. La pression est déjà là. Mais on va s’en sortir inch allah. On va se battre du début jusqu’à la fin. Même si on n’a pas le soutien de nos autorités, nous nous battrons. C’est tout ce que j’ai à dire.

Le Tjikan : Comment est l’atmosphère au sein de l’équipe ?

NGS : Au sein du groupe tout se passe merveilleusement bien. J’ai  même l’impression que je suis dans mon club. Tout le monde me considère comme leur sœur, petite sœur, grande sœur. Il n’ya pas de différence entre nous. Tout le monde m’aime comme j’aime tout le monde aussi. Je suis très contente, très ravie de jouer avec mes sœurs.

Le Tjikan : Vous ne vous ennuyez pas alors ?

NGS : Même pas. Je suis ravie, je n’ai même plus envie de retourner au Congo (rire). Je veux rester avec  elles. Ce qui m’ennuie aujourd’hui,  c’est que je suis à la recherche d’un manager. Si quelqu’un pourra m’aider à avoir un manager, cela me ferait beaucoup plaisir.

                                                                                   

Propos recueillis par  Almihidi  Touré.

source : Tikan

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