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Élections a la chambre de commerce et d’industrie du Mali : La lettre du ministre qui disqualifie Mamadou Tiéni Konaté

C’est un secret de polichinelle, les prochaines élections à la chambre de commerce et d’industrie seront d’une apprêté à la mesure des grandes manœuvres auxquelles certains acteurs ont souscrit.

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Comme c’est le cas du président transitoire, Mamadou Tiéni Konaté, qui semble s’inscrire dans la défiance de l’autorité qui, pourtant,  lui dénie toute qualité de candidat éligible.

Aussi biscornu que cela puisse paraître, les manœuvres de l’actuel président de la transition de la Ccim, à vouloir  paraître dans un beau jour pour séduire la communauté commerçante, soulève bien d’impondérables  qu’il faille remettre dans leurs contextes originaux pour mieux appréhender  la gravité,  pour autant qu’on veuille s’inscrire dans la légalité républicaine.

Tout cela pour rappeler aux bons souvenirs des agitateurs des temps modernes, que c’est à la suite d’un constat de fait,  de la fin de la mandature  du Président JeamilleBittar,  que fit mis en place un bureau transitoire dirigé par Mamadou Tiéni Konaté. Jusque là rien d’anormal ! Puis vint les ambitions nourrit au confort d’Etat et au goût du lucre et qui s’exacerbèrent avec l’entrée en scène de courtisans dont l’influence finit par convaincre l’actuel dépositaire de la cime commerciale et industrielle, Mamadou Tiéni Konaté,  du bien fondé de sa candidature à cette élection consulaire.

Même si l’intéressé, pour  l’heure, ne pipe mot de tout cela, il reste que la posture affichée par  ce dernier à travers ses prises de position, somme toute, alambiquées laisse supposer que la caque sent le hareng. Mais il suffit de remonter le temps pour se rendre à l’évidence qu’il y a bien un appel à la retenue donc à la mise en berne d’une supposée candidature du président Konaté.

En effet, par une lettre datant d’août 2012, le ministre du commerce des mines et de l’industrie, Ahmadou Touré, tutelle de la CCIM au moment des faits, écrivait  ceci,  à l’attention du président du groupement des commerçants maliens : « J’ai l’honneur de vous informer que le conseil des ministres du mercredi 1er août 2012, a décidé de la mise en place d’un bureau consensuel de transition à la chambre de commerce et d’industrie du Mali, ce –au regard des dates de fins de mandats de l’ actuel bureau de la CCIM et de son assemblée consulaire de transition depuis ce 31 juillet 2012. Au regard de ce qui précède, je vous demande de me faire parvenir la liste de six (6) noms représentatifs de toutes les tendances de votre camps pour être vos représentants désignés dans le futur bureau consensuel de transition de la CCIM.

Le président de ce bureau non candidat aux prochaines élections de la CCIM, sera désigné par le premier ministre, chef du Gouvernement, à qui le dossier est désormais transféré pour compter de ce 1er Aout 2012 ». Voilà qui est clair ! Et autant que nous sachions, aucune disposition contraire n’est venue remettre en cause cet engagement de l’Etat à travers un ministre de la République .La continuité de l’Etat  étant une lapalissade, c’est de droit voire  même d’autorité que les gouvernants doivent décourager toute velléité  tendant à porter atteinte à la sérénité et donc à la moralité des prochaines élections. Il y va de leur crédibilité. Aujourd’hui, le constat est que les manœuvres dilatoires ont pris une tournure aux couleurs du temps que nous vivons. Au nom d’une pseudo-réconciliation entre les acteurs du secteur privé, certaines entités se sont lancées dans une aventure savamment orchestrée dont l’aboutissement  sournois, n’est rien moins que la production d’une liste consensuelle de candidatures qui fera bien les choux gras de ses commanditaires.

L’astuce saute à l’œil. La réconciliation entre acteurs dont il s’agit,  semble être bien derrière, depuis la rencontre entre le groupement des commerçants et les détaillants, tenue le 04 février 2015. Depuis cette date, aucun différend n’oppose  désormais les organisations professionnelles issues des élections de 2006.

La grande question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir,   comment conjurer la désaffection des opérateurs économiques vis-à-vis de ces élections ? Pour beaucoup, la réponse à cette question  réside dans la volonté des autorités à lever les limitations réelles du ‘’ droit au vote’’ notamment celle liées à la qualité d’électeur et de l’éligibilité du candidat conditionnée par une régularité de 3 ans à l’INPS pour le premier cas et de 5 ans pour le second cas.

Une mesure très restrictive à une participation  massive aux élections .A l’Etat donc de   rester  vigilant et de souscrire  pleinement à l’équidistance  qui demeure l’un des ferment de sa mission régalienne.

Amadou SANGHO

 

source :  Le Prétoire

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