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Élection présidentielle au Mali… Contexte sécuritaire tendu !

24 candidats à l’élection présidentielle au Mali sont officiellement entrés en campagne ce samedi 7 juillet. Les deux candidats à suivre sont le président sortantIbrahim Boubacar Keïta et son grand rival Soumaïla Cissé, chef de l’opposition.

Pour contrer les deux ultra-favoris, les challengers tentent de s’imposer. C’est le cas d’Hamadoun Touré, un ancien fonctionnaire international. Modibo Sidibé, ancien Premier ministre, ou encore Oumar Mariko… D’autres encore font figure d’outsiders : Cheick Modibo Diarra, astrophysicien de la Nasa et ancien Premier ministre de transition en 2012.

 

Sécurité & transparence !

 

C’est dans un pays sous état d’urgence, en proie à des violences djihadistes et à des tensions intercommunautaires qu’ils vont devoir convaincre les Maliens de leur donner les clés de la présidence pour les cinq prochaines années.

 

Acheminement du matériel électoral, transparence du vote, déplacement des candidats, soutiens des populations ou des chefs religieux, place de la communauté internationale… les défis que pose l’organisation même du scrutin sont immenses.

 

Au Mali, des morts chaque  jour  !

 

Il y a cinq ans la France intervenait pour bloquer l’offensive des djihadistes. Depuis, la situation est figée et le pays reste sous la menace des islamistes qui multiplient les coups de main. Pour le journal l’Opinion : 

« l’année 2017 a été la plus meurtrière pour le pays et les soldats se comportent parfois comme ceux qu’ils combattent ».

Aux yeux de la France, la création du groupe dit du G5-Sahel en mai 2017 devait régler le problème. Mais sa montée en puissance se fait lentement, faute d’un financement à la mesure de la tâche. Les États-Unis bloquent une contribution de l’ONU et Paris n’a pu obtenir que le soutien de l’Union européenne. Désormais, c’est vers Pékin qu’Emmanuel Macron tente de trouver une aide financière.

Le journal Le Monde écrivait récemment :

« Monter à bord du G5-Sahel pourrait être l’occasion pour la Chine de suivre de plus près la situation dans une zone stratégique qui lui échappe complètement ».

La fuite des Maliens !

L’autre problématique repose sur la menace de partition du Mali. Le pouvoir central ne contrôle plus le nord ni le centre du pays, livrés aux groupes armés et aux conflits intercommunautaires. « Aucune stratégie ne semble pour arrêter les bandits », lit-on dans les infos locales. L’accord de paix signé en 2015 avec différents mouvements Touaregs tarde à s’appliquer, et le conflit risque de dégénérer dans les pays voisins, notamment au Burkina Faso et au Niger. Chaque jour les civils maliens qui le peuvent encore fuient vers ces pays et bien d’autres.

Promesses de campagne !

Concrètement le président sortant se dit l’homme de la situation : 

« Je me présente pour ma succession, pas par amour du pouvoir, mais par amour pour ce pays, pour sa sécurité et sa stabilité »,

a affirmé en langue bambara le président Keïta.

 

Son rival « Soumaïla Cissé, l’espoir du Mali » n’a pas attendu pour attaquer le bilan du chef de l’État.

« Je m’engage à tout mettre en œuvre pour ramener la paix et l’unité, à redonner à l’État toute son autorité. Je m’engage à lutter contre le clientélisme et la corruption. Je fais le serment solennel qu’aucun membre de ma famille n’aura de postes officiels ».

 

Élections sous hautes surveillances !

 

Les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces internationales, mais aussi les ex-combattants des groupes armés seront déployées sur le terrain pour la protection des candidats. Les soldats maliens sécuriseront les centres de vote et seront accompagnés par le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC), qui regroupe militaires et anciens combattants des groupes signataires de l’accord de paix.

 

Quelle que soit l’issue du scrutin et même en admettant des élections transparentes, le président élu aura fort à faire pour stabiliser son pays. Nul doute qu’il devra demander l’aide de la communauté internationale pour y parvenir.

 

Combien de temps encore pour que la paix revienne dans cette région ?

 

Source: entreprise

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