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Education sous l’ère transitoire : le nouveau challenge de la ministre Dédéou Ousmane

Le Mali à l’instar des autres pays a célébré, jeudi 8 septembre 2022, la Journée internationale de l’alphabétisation. Une célébration intervenue  au moment où les plus hautes autorités, visiblement engagées et déterminées pour la construction d’un Mali « nouveau et refondé », décident de redorer l’image de l’école malienne en luttant contre l’analphabétisme dans le pays. La ministre Dédéou Ousmane saura-t-elle trouver de solution à ce nouveau challenge ?    

   

Avec l’enlisement de la crise sécuritaire, des milliers d’enfants et de jeunes sont  privés du chemin d’école. S’y ajoute le taux d’analphabètes dans le pays. Des indices laissant aisément cerner que le chemin de la victoire est encore long pour la ministre Dédéou Ousmane de l’Education nationale et ses partenaires.Bien que l’éducation au Mali soit améliorée au cours des dernières décennies, plus de deux millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans ne partaient pas à l’école en 2020.Aussi, plus de la moitié des jeunes âgés de 15 à 24 ans au Mali étaient, à la même date, analphabètes. Via ces informations recueillies sur la page de l’Unicef-Mali, il ressort que « la pauvreté des ménages, le travail d’enfants, le mariage d’enfants, l’insécurité et le manque d’écoles proches du domicile des enfants sont autant des facteurs qu’expliquent le taux élevé d’abandon scolaire et de non-scolarisation au Mali ».Aussi, indique-t-on, pour les enfants qui vont à l’école, des problèmes comme l’absence d’enseignants qualifiés se posaient, voire des problèmes de manuels scolaires, ceux d’environnement de qualité qui ont des effets négatifs sur les résultats d’apprentissage. Ainsi, la grande majorité des élèves de cinquième année au Mali ne maitrisaient toujours pas, selon la source, les compétences de base en mathématique et en lecture, mentionne-t-on sur la même page. Les filles et les garçons issus des familles pauvres sont nombreux à abandonner les écoles, compte tenu de plusieurs facteurs. « Seules 73,8% des filles sont inscrites dans l’enseignement primaire de base, contre 85,8% des garçons. Au moment où elles atteignent l’enseignement secondaire, la proportion de filles scolarisées n’est que 15%, contre 21% chez les garçons », indique-t-on. Les mêmes données relayent que l’Unicef a appuyé, en 2019, le retour à l’école de plus de 200.000 enfants non-scolarisés et plus de 30.000 enfants ont bénéficié d’un apprentissage préscolaire. De nos jours, il est regrettable de constater que les mêmes problèmes sécuritaires continuent. Une situation tributaire de la fermeture de plusieurs écoles dans le septentrion passant par le centre du pays. L’exemple frappant demeure présentement le cas du cercle de Bankass, dans la région de Mopti, où 9 communes sur plus d’une dizaine restent fermées à cause de l’emprise terroriste. Hormis ce cas, d’autres localités du pays vivent la même réalité. De nos jours, ces faits participent à l’augmentation du taux des analphabètes au Mali ce, tant sur les rangs des garçons que des filles, sans oublier ces personnes qui n’ont jamais été à l’école et qui doivent également être instruites par l’Etat et ses partenaires.

771 millions de jeunes et d’adultes dans le monde n’ont pas de  compétence élémentaire en lecture et en écriture.

Pour la Journée internationale de l’alphabétisation de ce 8 septembre 2022,  le thème national du Mali portait sur : « Faire des espaces d’alphabétisation des lieux d’éducation, d’apprentissage et de formation des nouveaux citoyens pour une refondation réussite ».L’alphabétisation et l’éducation non formelle constituent les bases de la refondation. Le Mali Kura a donc besoin d’un citoyen de type nouveau et bien formé à travers l’école ou l’éducation non formelle. C’est courant les années 1965 que la communauté internationale a décrété cette Journée. Le Mali étant l’un des pays souscrits à cette logique,  a toujours fait de l’alphabétisation l’alternative susceptible de répondre aux différents défis éducatifs, sécuritaires, sanitaires, économiques. Selon la ministre Dédéou Ousmane, des efforts importants ont été consentis sur le terrain par le département de l’éducation nationale et ses partenaires. Au Mali, les structures d’alphabétisation et d’éducation non formelle comportent les centres d’alphabétisation  fonctionnels (CAF) ; les centres d’éducation pour le développement (CED), les centres d’apprentissage féminin, les centres d’éducation pour l’intégration (CEI), rappelle la cheffe. Pour l’atteinte des objectifs, des bonnes pratiques et initiatives ont été mise en œuvre par certains partenaires du ministère de l’Education. Pour réussir le combat de l’alphabétisation, il est plus que jamais important d’adapter les espaces d’alphabétisation aux nouveaux enjeux. D’où le choix du thème de cette année. En terme des résultats obtenus, des milliers de femmes et d’hommes  sont alphabétisés et formés de nos jours à des métiers et à la gestion des activités génératrices en vue de leur émancipation socio-économique et de leur insertion, explique la ministre à l’occasion de la Journée du 8 septembre 2022.Toutes choses qui ont amélioré les conditions de vie et de travail dans plusieurs communautés rurale .Selon le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation,  la science et la culture (UNESCO) au Mali, l’alphabétisation  devient source de transformation du monde. Elle permet de maintenir les progrès réalisés de 1979 à nos jours. Edmond Moukala, chef du Bureau de l’UNESCO au Mali estime ceci : « En 1979, seules 68% des populations mondiales savaient lire et écrire. En 2020, ce chiffre s’élevait à 86,7%. Malgré ce progrès, 771 millions de jeunes et d’adultes dans le monde ne possèdent toujours pas la compétence élémentaire en lecture et en écriture ».La ministre de l’Education nationale, en l’occurrence Mme Sidibé Dédéou Ousmane, sera-t-elle en mesure de donner une piste de solution pour l’aboutissement du combat d’alphabétisation d’ici la fin de la transition ?

 Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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