Au mois de janvier 2017 exactement 393 écoles étaient fermées suite à la crise sécuritaire qui sévit au Mali depuis 2012. Les écoles des Centres d’animation pédagogiques (CAP) de Ménaka, Gao, Tombouctou, Kidal, Mopti et Ségou sont touchées.
La situation des écoles au Mali est alarmante. Les chiffres sont préoccupants et interpellent tous les acteurs de l’école malienne.
Ils sont des milliers d’enfants à subir les effets collatéraux de la crise multiforme qui secoue le septentrion et une partie du sud du Mali. En décembre 2016, 367 écoles étaient fermées dans les mêmes zones contre 393 au mois de janvier 2017.
Sur les CAP affectés, la région de Kidal vient en tête des fermetures des écoles. Sur une cinquantaine d’écoles dans le CAP de Kidal, 48 écoles (soit 64 %) sont fermées, depuis le début de l’année, à cause de l’insécurité dans la zone.
Le CAP de la région de Ménaka a également 48 écoles fermées, mais avec un pourcentage moindre (38 %) que celui de Kidal.
Le CAP de Mopti suit la tendance critique avec 165 écoles fermées soit 26 % de la totalité des écoles. Contrairement à ces CAP, celui de Gao a moins d’écoles fermées avec (63 soit 11 %), suivi du CAP de Tombouctou (56 soit 9 %) et Ségou (13 soit 2 %). Dans les différentes régions affectées par la crise, c’est principalement les écoles fonctionnelles qui sont concernées par la fermeture.
Depuis mai 2016, le nombre des écoles fermées augmente dans les régions affectées. On dénombre une croissance inquiétante dans la région de Mopti qui se trouve au centre du Mali. De 111 écoles fermées en mai 2016, le chiffre est passé à 139 en décembre, puis à 165 écoles fermées en janvier dernier.
Mopti est suivi par les régions de Gao et Ménaka dont la situation de l’école n’est guère luisante. En mai 2016, 89 écoles étaient fermées, le chiffre est passé à 110 en décembre 2016 et à 111 en janvier 2017.
Dans la région de Ségou, c’est la même tendance qui se dessine. Les écoles fermées sont passées de 4 en mai 2016 à 13 en janvier 2017 contre 15 en décembre 2016.
Pour la région de Kidal, le tableau est moins sombre. Les écoles fermées sont passées de 50 en mai 2016 à 48 en janvier 2017 contre 46 en décembre 2016.
Il ressort de ce triste constat que la situation des écoles dans les zones touchées par la crise sécuritaire que la région de Mopti est la plus touchées par la fermeture des écoles.
Aminata Traoré
Source: lesechos
