Il y a plus de deux, voire trois décennies, Bamako n’avait subi autant de coupures d’électricité dans une période pluvieuse. Les raisons avancées sous la magie des services de communication et des relations publiques, relatives à des pannes ou travaux d’entretien, sont devenues insultantes. A longueur de journée, ce sont les mêmes communiqués laconiques qui pleuvent sur les réseaux sociaux, dont la suite ne donne aucune satisfaction aux clients.
Pire, au moment où la direction générale rassure les clients sur la fin des travaux et la prise normale de fourniture d’électricité, des quartiers entiers du District de Bamako se trouvent dans le noir. Ce qui revient à dire que soit le directeur général et ses services techniques n’ont aucune maîtrise sur ce qu’ils font, soit ils se moquent des clients. En tout cas, rien ne pourra justifier cette incohérence, cette médiocrité notoire.
Une chose est certaine, tant que l’EDM-SA ne cesse pas d’être un dépotoir, une famille où l’on se fait remplacer par son enfant, où l’on recase, par affinité, des proches qui n’ont aucune notion de ce qu’ils doivent faire, cette médiocrité va toujours demeurer. Aujourd’hui, l’EDM est arrivée à un stade que la rigueur est devenue un vain mot.
Le pire constat que l’on puisse faire, c’est que les supérieurs ne semblent plus avoir le pouvoir décisionnel sur leurs subordonnés. Deux raisons pourraient certainement expliquer cela : ou le ”parrain” du subordonné est très influent, ou alors les supérieurs fondent tout leur espoir sur leurs subordonnés qui auront la charge, à leur tour, de commander leurs proches ou enfants qui pourraient les remplacer dans la société. Du coup, la gestion est devenue un pilotage à vue qui ne donne aucune garantie aux clients en matière de satisfaction.
C’est ce qui témoigne d’ailleurs de tout le mystère qui règne autour des recrutements au sein de ladite société. A l’EDM-SA, il n’est pas étonnant de voir des stagiaires de plus de trois ans d’expériences, capables de faire tous les travaux techniques, mais au moment du recrutement, ils sont écartés au profit d’autres personnes qui n’ont parfois pas le niveau intellectuel requis, a fortiori une expérience dans le secteur.
Dans des circonstances pareilles, le ministre de tutelle devrait impérativement sévir. Il faut que l’Energie du Mali-Sa cesse d’être un dépotoir ou une boîte de médiocrité où la satisfaction clientèle est reléguée au second plan. Il faut que les choses changent et elles doivent forcément changer.
Ousmane BALLO
Source : Ziré