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Éditorial : Patriotes, soyez bénis !

Défendre la patrie est un devoir sacré opposable à tous les citoyens. Les Maliens, dans leur écrasante majorité, sont admirables. S’ils ne s’étaient pas levés resolument, leur pays serait encore sous les rênes courtes et prédatrices des sectes politiciennes successives qui l’ont précipité dans un cul-de-sac d’une profondeur abyssale d’où il n’aurait jamais pu remonter. Pour ne considerer que la dernière oligarchie carnassière qui a fait saigner la patrie plus que tout, non seulement nous risquions tout ce qui restait de notre pays, mais il était fort probable que le nom Mali devienne même une pièce à rechercher dans les musées de l’histoire, en dépit du glorieux empire qu’il a incarné. Dieu merci, les Maliens ont l’amour de leur pays vissé à l’âme. Le pronunciamiento du 18 août 2020 leur a permis, depuis deux ans, à reprendre l’initiative historique inscrite dans l’exigence de recouvrer la souveraineté totale et entière de leur pays. La marche est irrésistible, on le voit à longueur de temps, malgré les croc-en-jambes sans fin.

L’Armée nationale a relevé la tête, elle se dote régulièrement d’équipements efficaces propices à l’accomplissement de ses missions de défense du territoire, des populations et de leurs biens; elle traque les forces du mal, qui voient le spectre de leurs crimes se rétrécir. Le Mali s’est doté d’une vraie école de guerre, d’un hôpital militaire haut de gamme est en construction. Dans cinq ans, nous aurons notre Complexe numérique à Dialakorobougou et il sera comme la Silicon Valley, en tout cas pas si loin. Pour la première fois, nous allons disposer d’une société pour la recherche et l’exploitation des ressources minérales de notre pays, avec la particularité de l’État comme actionnaire unique. Le 11 mai 2022, le conseil des ministres a annoncé l’audit des mines du Mali, qui permettra à l’État d’empocher désormais des milliards qui lui échappaient du secteur durant des décennies. Quant aux examens du DEF et du Baccalauréat de cette année, ils ont donné l’occasion de savoir que les fraudes en milieu scolaire ne sont pas des monstres invincibles, bonne nouvelle pour une école performante apte à produire des citoyens bien formés et moralement aptes.

Ce n’est pas tout, mais la liste ne peut pas être exhaustive. Malgré un embargo injuste, illégal, illégitime, cruel et criminel qui lui a été imposé par les instances sous régionales, africaines et internationales, le pays n’a pas croulé, preuve de la résilience des nôtres. Bref, l’avenir, si les tendances actuelles sont maintenant et renforcées en dépit du rebondissement cyclique des tares d’hier, s’annonce radieux.

Pour en arriver à ces bons comptes, il a fallu l’émergence des patriotes que le Ciel en sa magnanimité a permise pour sauver le pays martyrisé. De jeunes officiers, conscients de leur devoir, témoins sur les théâtres d’opération des perfidies multiples et inadmissibles des cliques de gouvernants inconscients, ont pris les rênes de l’État. Mais l’affaire n’est pas que militaire. Des patriotes de bonne moralité ont fait preuve d’intelligence et d’engagement. Gouverner, c’est prévoir, c’est aussi agir pour préserver les intérêts de la patrie. Dès que que les premières opérations militaires d’envergure ont commencé contre les terroristes couverts par l’ennemi pour, dit-il, nous sortir des difficultés, Alousséni Sanou, ci-devant ministre de l’Économie et des Finances, avec l’intelligence du banquier, a vu venir les sanctions. Il a conséquemment réussi à retirer une importante partie de nos avoirs à la BCEAO. L’on comprend pourquoi, le 10 juin dernier, au cours de l’enregistrement de l’émission “Mali Kura Taasira”, Dr. Choguel K. Maïga, a dit de lui que c’est la première fois dans notre pays qu’un ministre chargé de ce portefeuille fait à la fois de l’Économie et des Finances. Hommage singulier qu’il convient de relever. Le ministre Sanou, qui a réussi à épurer les créances du Mali vis-à-vis des débiteurs moins de 45 jours après la levée des sanctions, se trouve présentement à Lomé avec Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dont les prouesses ne tiendront dans ce modeste éditorial, afin de lever des écueils que posent la BCEAO et l’UEMOA à certaines de nos opérations financières. On peut multiplier les bons exemples avec les ministres Sadio Camara, Lamine Seydou Traoré, général Daoud, etc. Patriotes maliens, soyez bénis ! Le Mali vaincra, nous dit dans cette édition le colonel à la retraite Ousmane Bakary Diarra, patriote jusqu’à la moelle de ses os. Mais il nous dit ceci : “Retenons toujours que plus notre peuple s’approche de la victoire, plus dures seront les épreuves”.

Amadou N’Fa Diallo

Source: Le National

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