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Editorial : Les pantalons troués

La joute électorale de juillet prochain s’annonce très rude. Elle se disputera âprement entre quelques candidats connus d’avance. Les autres joueront, comme d’habitude, aux trouble-fêtes, aux contre-balanciers ou aux faiseurs de roi. Dans cette course effrénée, il y a l’épreuve de la transparence. Dans ce jeu moins rigolo, les uns et les autres doivent s’assurer de la solidité du fond de leurs pantalons. Déjà, nous assistons à de grands déballages et à des discours à la limite va-t-en guerre de potentiels candidats. Certains, en précampagne avant l’heure, n’arrivent plus à faire la différence  entre l’embrayage et l’accélérateur au point de bloquer le moteur de leur « bolide ».

Vouloir grimper l’arbre de la transparence est une chose, s’assurer de la solidité du fond de son pantalon en est une autre. Or, sous nos cieux, ils sont peu, sinon inexistants, ces politiques ou ces hommes publics qui ne trainent pas de casseroles. D’aucuns trainent tellement de casseroles que leur passage produit un bruit assourdissant. Ils sont peut être les seuls qui n’entendent pas le tintamarre qui se dégage derrière eux.

Entre ces casseroles qui s’entrechoquent et s’entremêlent, il y en a qui, après s’être gavés sans gêne autour de la marmite nationale, n’hésitent pas à vouer aux gémonies le régime qui les a servis  gite et couvert. D’autres veulent même mordre la main du chef cuisinier, tellement la soupe à eux servie a été délicieuse, mais très éphémère.

Le goût de la soupe leur est resté au travers de la gorge. Donc, il n’est pas question de se faire congédier de la table sans quelques médisances.

Seulement, il ne suffit pas de marmonner ou de clamer son désaccord du coût des condiments et ingrédients utilisés dans la cuisine. Il s’agit de s’assurer que tout ce qu’on a avalé et que le nombre de fois qu’on s’est mis à table n’ont pas été comptabilisés par le maître des céans et le peuple, observateurs et désabusés.

Avant de dénoncer le train de vie « outrageux »  ou de traiter le vieux de sorcier, il faut s’assurer de sa propre intégrité. Déjà, avant le top départ, certains potentiels candidats présentent des pantalons avec des trous béants, visibles même d’un aveugle.  Alors, on comprend aisément que ne grimpe pas l’arbre de la transparence qui le veut. Au risque de laisser entrevoir ce qu’on a de plus précieux.

Dieu veille !

Harber MAIGA   

 

Source: Azalaï-Express

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