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ÉDITORIAL : La fête aux couleurs des FAMa!

Cette année, il n’y aura pas de tambour ni de trompette pour célébrer la Journée Internationale de la Femme. La crise sécuritaire qui secoue notre pays avec son cortège de pertes en vies humaines justifie le choix de placer la célébration du 08 mars sous le thème du  »Soutien aux FAMA ». À situation particulière, célébration particulière.

La commémoration de la Journée Internationale de la Femme, édition 2020, intervient dans un contexte marqué par la profonde dégradation d’une situation  sécuritaire dans laquelle notre armée nationale ainsi que les populations paisibles payent un lourd tribut. Il suffit de se rappeler que les localités d’Aguelhok, Ogossagou, Sobane Da, Boulkessy, Indélimane, Mondoro, Sokolo, entre autres, ont été le théâtre de massacres de plusieurs dizaines de civils et militaires, dont des enfants et des femmes enceintes.

Dans un tel contexte, comment ne pas marquer la solidarité nationale, envers notre armée qui accomplit, dans des conditions éprouvantes, mais avec dignité, sa mission régalienne de défense du territoire national et de sécurisation des personnes et de leurs biens.

Les nombreux orphelins et les veuves de militaires tombés sur le champ d’honneur, les familles endeuillées, les femmes et les hommes blessés voire handicapés à vie méritent notre reconnaissance, notre solidarité, notre assistance. Oui, la mémoire de celles et ceux qui meurent pour le Mali, laissant derrière eux des familles éplorées, des enfants au regard empli de douleur et d’incompréhension, interpelle l’ensemble du pays.

Pour être efficace, la solidarité pour les FAMA doit être concrète et agissante, visible et lisible. A cet égard elle pourrait porter entre autres sur une aide plus accrue aux anciens combattants, militaires blessés ou malades, veuves et familles des militaires décédés ; aux militaires (et familles) atteints de maladies graves ; aux enfants de militaires en déperdition scolaire par l’octroi de bourses d’étude ; aux militaires handicapés en activité ; aux Associations des femmes de camps et de jeunes des camps ; aux familles de militaires décédés dans les zones de conflits.

En outre, cette solidarité pour être agissante doit consister en un apport important dans la construction et l’équipement des garderies et des jardins d’enfants, de centres sociaux et d’alphabétisation dans les garnisons ; la poursuite de la politique de création d’emploi au profit des enfants des militaires en déperdition scolaire ; l’amélioration des conditions d’accueil et d’assistance des militaires évacués à l’étranger dans le cadre de la santé ; l’appui aux femmes des camps pour l’accès au microcrédit ; la construction de logements sociaux (notamment pour les veuves et orphelins) ; la mise en place d’un régime de prévoyance sociale complémentaire au profit des militaires (assurance vie) et la facilitation de leur adhésion à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et, pourquoi pas , dans le cadre du réarmement moral de nos braves soldats, l’organisation par l’Etat et/ou par des associations et des opérateurs économique  » d’opérations de pèlerinage dans les lieux Saints au profit des veuves des militaires tombés sur le champ d’honneur « , notamment.

Ces actions de solidarité reviennent en premier lieu à l’Etat. Mais, concomitamment ou en soutien aux actions de l’Etat, les citoyens pourront s’organiser en Collectifs pour prendre en charge les autres besoins. Associations et Organisations de la Société civile et les opérateurs économiques peuvent contribuer à ménager des conditions décentes de vie pour nos compatriotes en uniforme.

Fatoumata Mah Thiam KONÉ

Source : l’Indépendant

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