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Edito : Un drame en cache un autre

Une semaine après les attentats de Paris, Bamako prenait le relais, malgré elle, contrainte par les terroristes qui ont lâchement attaqué et tué à l’hôtel Radisson Blu.

Mahamadou Camara Ministre Economie numérique information communication

Une semaine après les attentats de Paris, Bamako prenait le relais, malgré elle, contrainte par les terroristes qui ont lâchement attaqué et tué à l’hôtel Radisson Blu. La succession de ces deux événements, tout aussi horrifiants, bien que d’ampleurs différentes, amène une comparaison de la gestion des situations, ainsi que de la réaction des populations dans les deux pays. D’un côté, le peuple de France s’est mobilisé comme un seul homme, et en dehors de quelques politiciens opportunistes, toutes les couches de la société française ont répondu à l’appel à l’unité nationale lancé par le président François Hollande, lors d’un message à la nation, ciselé, lu le soir même, sur un ton martial. Quelques jours plus tard il rencontrait l’ensemble des responsables politiques, opposition comprise, puis annonçait devant le parlement un arsenal de mesures qui marquent un tournant historique pour la France. Ce pays a ainsi contribué à montrer au monde le visage d’une nation ras- semblée, malgré les clivages, et dé- terminée à faire face au terrorisme. Au Mali, dans les rues de Bamako, où un attentat d’une telle envergure n’était jamais arrivé, chacun semblait vaquer à ses occupations, comme dans un fatalisme mortifère, banalisant cet événement inédit qui a fait basculer pour longtemps le Mali sur la liste des pays à éviter. Et d’aucuns y allaient de leur petit commentaire sur le fait que les auteurs de la tragédie n’en voulaient pas aux Maliens, mais aux étrangers, oubliant au pas- sage qu’au moins six de nos compatriotes ont perdu la vie sous leurs balles. Dès le dimanche, on croisait dans la ville de nombreux cortèges de mariage, en dépit de l’état d’urgence, alors même que la situation exige gravité et recueillement. À quand la prise de conscience ?

Par Mahamadou CAMARA

source : journaldumali

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