e mardi matin, on se réveille avec une autre nouvelle de choc. RFI parle du bras de fer judiciaire qui oppose Guo-Star à l’Etat malien. Le procès se termine par la défaite du Mali qui est sommé de payer 25 milliards à la société. En plus de cette faramineuse somme, il sera versé à Guo-Star 600 millions de francs au titre « de dommage et intérêts ».
Ce feuilleton commença par la fourniture de l’armée malienne en matériels de guerre en 2014 au moment où le Mali faisait face à la montée en puissance des djihadistes. Le marché est exécuté par Guo Star mais les autorités maliennes trainent les pas pour payer la société.
Cette décision de justice est un coup dur car décaisser une telle somme en cette période de vache maigre au niveau du trésor relèvera de l’utopie. Les caisses de l’Etat sont presque vides. Les fonctionnaires de l’Etat et les fournisseurs peuvent en témoigner pour la simple raison que les salaires ne tombent pratiquement plus à temps comme d’habitude et le traitement des factures des fournisseurs est inerte au niveau du trésor. Des factures de 2017 ne sont toujours pas réglées.
Les raisons sont simples. Le favoritisme, la surfacturation et la corruption ont pris l’ascenseur au Mali. 90% des marchés passés souffrent d’une forte odeur de non respect de la procédure en la matière.
Le trésor a beaucoup saigné depuis l’arrivée de ce régime, mais les gouvernants ont toujours nié les faits à leur reprochés. Voilà une preuve tangible qui les épingle et nous attendons avec impatience que lumière soit faite sur d’autres gros marchés restés jusqu’à présent sombres. C’est le cas de l’achat de l’avion présidentiel qui à lui seul a trois prix différents situés entre l’intervalle 10-20 milliards.
Ce qui est aussi étrange, l’avion n’est toujours pas enregistré dans le registre du patrimoine national du Mali.
Boubacar Yalkoué
Le Pays