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Edito : article 320…

Les limites du droit citoyen face à l’auteur d’un crime ou d’un délit faut-il l’ignorer, l’article 73 du code de procédure pénale, donne en effet, le droit au citoyen d’appréhender l’auteur d’un crime ou délit, en ayant recours à la violence mais non un homicide même par imprudence. Cependant, cet article est en pleine contradiction avec l’article 320 ou vindicte populaire appliqué au Mali.

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Face à la recrudescence de la vindicte populaire au Mali, il est plus que jamais urgent  d’interpeller le ministère public. En effet, le secteur de la justice, malgré l’accession à la Magistrature suprême de celui qu’on aime bien appeler «Kankélétigui», reste gangrené par la corruption. Qui aurait pensé que sous IBK, une telle débâcle judiciaire se produirait encore au Mali ?

En effet, il y a de cela environ 3 semaines deux présumés voleurs ont été brulés vifs au niveau du marché Médine (Sougounikoura). La scène avait été filmée et mise en ligne par plusieurs internautes. Toute chose qui a fait réagir le ministre de la justice, Mamadou Ismaila Konaté, sur la chaine nationale ORTM. Selon le ministre, toutes les personnes qui seront  identifiées sur les photos et vidéos seront traduites devant la justice. ‘’J’ai d’ors et déjà donné instruction au procureur général’’, a-t-il déclaré.

A l’analyse des propos du ministre Konaté, nous pensons qu’il devrait aussi forcement mettre l’accent sur la part de responsabilité de la justice. ‘’Si jamais, un garant du pouvoir judiciaire libère un voleur ou n’importe quel type de malfrat sans argument valable, la loi s’appliquera sur lui’’, devrait-il ajouter.

Si non, comment comprendre que juste deux semaines après, que cette même population malmène un policier, qui d’ailleurs n’a évité l’article 320, que grâce à une intervention rapide du Commissariat de police du 14ème Arrondissement. Ledit policier, à en croire un communiqué du ministère de la Sécurité, n’était même pas un voleur (reste à vérifier).

Cette situation se justifie par un déni de justice qui  contribue à la propagation de la vindicte populaire. Loin de toute prétention d’encourager l’article 320, au contraire, des anecdotes de personnes prises pour cible à tort sont monnaie courante. Nous le condamnons avec vigueur. Cependant vue l’ampleur de la pratique,  les autorités judiciaires doivent rapidement prendre des dispositions idoines afin de réinstaurer  la confiance entre la justice et les justiciables.

KANTAO Drissa

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