Le directeur adjoint des études de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP- ABB), le colonel Issa Ousmane Coulibaly, a présidé, vendredi dernier dans les locaux de l’établissement, la cérémonie de clôture de trois stages.
On notait la présence du représentant de la MINUSMA, Eric Blaise, de celui de l’Allemagne, Jens Ludwid et de nombreux auditeurs.
Le premier stage qui a concerné 26 participants, dont 9 femmes, a porté sur le thème : « Intégration de la perspective genre dans la réforme du secteur de la sécurité ». La deuxième session avait trait à la sensibilisation sur la démobilisation, le désarmement et la réinsertion/Réforme du secteur de la sécurité (DDR/RSS). Elle a été organisée à l’intention de 23 stagiaires, dont 9 femmes de la société civile malienne.
Enfin, ce sont 27 stagiaires, dont 7 femmes venus de 19 pays d’Afrique, qui ont bénéficié, durant deux semaines, de la formation sur la Coordination civilo-militaire (CIMIC).
Dans son intervention, le directeur du premier stage, Mme Sidibé Awa Samaké, a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé à la MINUSMA de considérer la problématique homme-femme comme une question transversale touchant tous les aspects de son mandat et d’aider les autorités maliennes à garantir la participation pleine des femmes à tous les niveaux, y compris dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité. C’est au regard de ce mandat que la section RSS-DDR de la MINUSMA et ONU Femmes ont donc initié cette formation.
Le directeur du deuxième stage, le commissaire principal Oumar Ousmane, a indiqué que le Mali attend de ces stagiaires, un agencement personnel pour relever le défi de la consolidation de la paix. Dans son intervention, le directeur de stage de la troisième session, le commandant Kadiatou M. Traoré, a déploré que d’innocentes vies sont quotidiennement ôtées dans le monde à cause des conflits armés. « C’est pour cela que, consciente de l’importance de la formation des acteurs impliqués dans les missions des Nations unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO, l’Ecole de maintien de la paix, à travers les différentes formations, telle que la CIMIC, prépare ses stagiaires (civils et militaires) à leurs futures missions d’artisans de la paix sur le continent», a-t-elle indiqué.
Les différentes interventions ont été suivies par la remise des attestations aux stagiaires. Au cours de cette séquence, le représentant de la MINUSMA a rappelé que le Mali est engagé, depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, dans un processus de réformes institutionnelles. « Une réforme visant de façon holistique la consolidation de la paix, ce qui inclut sans doute une RSS/DDR efficace et responsable », a ajouté Eric Blaise.
Il a aussi souligné que ces différentes formations vont en droite ligne avec le mandat des Nations unies pour apporter un appui à l’Etat malien dans la réforme du secteur de la sécurité et de DDR. « La MINUSMA est donc convaincue du rôle dominant que doivent jouer les membres du Conseil national de la RSS et les jeunes des organisations de la société civile dans le processus national RSS -DDR », a assuré le responsable onusien.
Bouclant la série des interventions, le directeur adjoint des études de l’EMP a soutenu que l’établissement joue tout son rôle dans le processus de sortie de crise dans lequel notre pays est engagé. « Rien ne doit nous distraire, on doit aller à la paix », a déclaré le colonel Issa Ousmane Coulibaly.
Il a, ensuite, rendu hommage à tous ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur, soulignant la nécessité de se battre pour que leur sacrifice ne soit pas vain.
Massa SIDIBé
