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Eau, assainissement, hygiène et nutrition : WASH-PLUS CAPITALISE SES ACQUIS

Le projet a enregistré, dans sa zone d’intervention, des changements positifs dans ses indicateurs clés

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Wash-plus est un projet de l’USAID géré au niveau mondial par Care USA. FHI360 est son partenaire principal dans notre pays. Le projet intervient dans les domaines de l’eau, l’assainissement, l’hygiène et la nutrition. Il travaille avec les Ong nationales YA-G-TU et Sahel Eco dans des activités techniques dans trois cercles de la 5è Région : Mopti, Bandiagara et Bankass. Son objectif : l’amélioration de l’état nutritionnel de 19 000 enfants, surtout ceux âgés de moins de 2 ans, dans 180 villages et des pratiques d’assainissement, d’hygiène et d’alimentation des ménages et des communautés pauvres en milieu rural.

Après trois années de réalisations, il faut capitaliser et disséminer les acquis du projet. D’où la tenue d’un atelier, mardi et mercredi, à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye pour mettre en exergue tous les outils et stratégies développés durant cette période qui ont permis aux communautés bénéficiaires d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène, d’assainissement et de nutrition.

Les problèmes nutritionnels dans le pays émanent de causes structurelles auxquelles s’ajoutent des causes conjoncturelles, a analysé le chef de la division santé au ministère de la Santé, Seydou Guindo, à la cérémonie d’ouverture. La sécurité nutritionnelle implique, de son point de vue, bien plus que le simple accès à une alimentation adéquate. Elle requiert aussi d’avoir accès aux micronutriments, à de l’eau salubre, à l’hygiène et l’assainissement, à des services de santé de bonne qualité, à des  bonnes pratiques au niveau de l’allaitement exclusif, à une amélioration de la sécurité alimentaire des ménages et à une bonne pratique nutritionnelle de ces ménages.

Selon l’enquête SMART 2014, la prévalence de la malnutrition aigue globale observée dans la région de Mopti s’élève à 11,6% sur 13,3% constaté dans les régions et le district de Bamako. Cette région se situe dans le deuxième groupe, ce qui, selon l’échelle de classification de l’OMS, correspond à une situation nutritionnelle sérieuse. La diarrhée fait partie des principales causes de malnutrition des enfants de moins de cinq ans.

Le projet Wash-plus a permis d’apporter des innovations dans la construction des latrines traditionnelles améliorées sur les terrains difficiles (zone sablonneuse, rocheuse et inondée), a expliqué Seydou Guindo. « Selon les résultats des études de base et finales concernant 800 ménages dans la zone d’intervention, il y a des changements positifs au niveau des indicateurs clés du projet », a-t-il souligné. Dans le domaine de l’assainissement, le pourcentage de ménages avec des enfants de moins de deux ans présentant la maladie diarrhéique dans les deux semaines précédant l’étude, est passé de 35% à 27% ; le pourcentage des ménages qui font leurs besoins dans la nature est passé de 56% à 6% ; le pourcentage des mères qui effectuent de manière hygiénique l’évacuation des selles de leurs enfants est passé de 31% à 84%. Dans le domaine de l’utilisation de l’eau par les ménages, le pourcentage de ménages qui utilisent le chlore liquide (eau de Javel) comme moyen de traitement de l’eau à domicile est passé de 15% à 52,3% et  de ménages qui pratique la bonne conservation (récipient d’eau bien fermé, ajusté hors de la portée des enfants et animaux) est passé de 20% à 79%, a-t-il chiffré.

Seydou Guindo retient que dans le domaine de l’hygiène, le pourcentage de personnes enquêtées qui pratiquent le lavage des mains avant de manger est passé de 60% à 88,50% et le pourcentage de celles qui font le lavage des mains avant de donner à manger à l’enfant est passé de 20% à 77,10%. Dans le domaine de la nutrition, le pourcentage d’enfants de 6 à 23 mois recevant minimum acceptable (RMA) est passé de 6,2% à 32,9% et l’allaitement exclusif pour les enfants de moins de 6 mois a grimpé de 26,4% à 63,3%.

Le directeur de mission Care International au Mali a surtout insisté sur la malnutrition qui est un obstacle au développement humain. Elle réduit les capacités de développement économique des pays pour des générations. La malnutrition aggravée par la  carence  en vitamines et en micronutriments est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté car la malnutrition a de graves répercussions sur la santé de l’économie du pays. La plus importante conséquence de la malnutrition, selon Yawo Douvon, est l’accroissement de la morbidité et de la mortalité surtout chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ou allaitantes. Il souhaite, par conséquent, que le projet capitalise ses acquis afin d’en faire un legs aux acteurs régionaux et nationaux travaillant sur l’eau, l’hygiène l’assainissement et la nutrition.

Le directeur du bureau santé de l’USAID s’est réjoui des bonnes pratiques désormais adoptées par les communautés. Car les bonnes pratiques, comme le lavage des mains à des moments critiques, assureront des conditions de vie plus saines et une meilleure santé aux femmes et aux enfants. Selon Christian Fung, cela répond parfaitement à l’objectif de la stratégie quinquennale de l’USAID pour le Mali. C’est-à-dire aider les Maliens à se forger un avenir démocratique, résilient et prospère. Cela passe par une bonne santé, elle-même tributaire d’une bonne hygiène et d’un environnement sain.

F. NAPHO

 

Source : L’ Essor

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