La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH) organisent du 19 au 21 juin à Bamako, un atelier d’initiation et de perfectionnement au logiciel Martus, à l’intention des défenseurs des droits de l’homme. Financé par Trustafrica, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la’ mise en œuvre du “Projet de renforcement des capacités des OSC en matière de documentation des violations des droits humains au Mali”. La cérémonie d’ouverture a été coprésidée par le coordinateur régional de la FIDH, Antonin Rabec et le coordinateur national conjoint FIDH et AMDH, Drissa Traoré.
L’atelier a pour objectifs : d’installer et de créer un compte Martus; d’établir les contacts pour partager les fichiers; d’élaborer des plans d’actions pour la restitution et l’application des compétences Martus et d’élaborer un guide de procédures opérationnelles (POS) pour des projets de documentation.
Cette formation d’initiation au logiciel Martus est assurée par le Rwandais, Janvier Hakizimana, expert du logiciel Martus.
Le logiciel Martus est considéré comme un document informatique de documentation très utile et prisé par les organisations de défense des droits humains. Son appropriation facilite le travail des défenseurs des droits humains.
Pour faire face aux contraintes sécuritaires et de confidentialité encadrant l’activité des défenseurs des droits humains au Mali, la FIDH et l’AMDH ont développé avec le soutien de Trustafrica , un projet visant à la mise en place de cet outil informatique de documentation performant, adapté aux exigences du terrain et partagé par les organisations de la société civile malienne.
Le projet prévoit le développement et le partage de cet outil avec 8 organisations de la société civile malienne parmi les plus engagées dans la documentation des violations des humains et l’accompagnement des victimes.
Ces 8 organisations dont les représentants ont pris part à la formation sont : Women in Law and développement on Africa ( Wildaf- Mali), Association des juristes maliennes (AJM), Clinique juridique Demenso, Collectif cri de cœur, Coalition malienne des défenseurs des droits de l’homme (Comadh), Association des femmes africaines pour la recherche et le développement (Afard), Institut malien de recherche-action pour la paix (Imrap) et Tribune jeunes pour le droit au Mali (Trijeud). D’autres participants à cet atelier de formation sont des pays africains.
L’organisation de cet atelier à l’intention des acteurs maliens de défense des droits humains s’explique par les nombreuses violations des droits de l’homme enregistrées suite à la grave crise que connaît le pays ces dernières années.
La rédaction
