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Drissa Sogoba dit Job, un jeune chanteur à cœur ouvert : « J’ai besoin d’un soutien financier, moral, matériel…»

Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder à son domicile à Koutiala, le jeune chanteur Drissa Sogoba nous témoigne des difficultés auxquelles il est confronté dans sa carrière d’artiste musicien. Ainsi, pour pouvoir percer, il sollicite le soutien financier, moral et matériel de toute personne de bonne volonté. Lisez donc !

Bonjour Drissa Sogoba ! Présentez-vous à nos lecteurs !

Je suis Drissa Sogoba dit Job, fils d’Abdoulaye et d’Aminata Diarra. Je suis marié et domicilié à Koutiala. Aujourd’hui, je rêve de devenir un célèbre artiste musicien.

Justement, d’où vous vient cette idée de devenir chanteur ?

J’ai hérité la musique de mes oncles maternels et de mon grand-père maternel. Après ma tendre enfance ici à Koutiala, je suis allé au village de ma mère à quelques kilomètres de Koutiala. Là-bas, on joue fréquemment le ‘’Bolon’’, un instrument musical traditionnel et très symbolique dans le milieu Mianka. Aussi, le balafon est joué au cours des cérémonies funèbres. Il y a également d’autres chants pour louer les idoles tels que le Nia, le Namakoro, le Kono…

C’est à force d’assister à ces rencontres que j’ai été aussi fasciné. Finalement, j’ai commencé à chanter. Petit-à-petit, j’ai progressé avec le rythme « Diangjigui » pour les femmes dans les places publiques. Je jouais également de la calebasse et de là, j’ai eu le vrai goût de la musque.

Au-delà de  la musique traditionnelle, comptez-vous un jour ajouter des instruments modernes ?

Certes, j’ai commencé à faire avec les moyens du bord, c’est-à-dire les instruments traditionnels de la musique de chez moi, mais avec le changement, je ne compte pas rester en marge. C’est pourquoi je joue actuellement avec un orchestre complet (guitare solo, basse, batterie) en même temps, je chante les chansons traditionnelles en bambara et en Mianka.

Avez-vous déjà produit des albums ?

J’ai fait trois albums au moment où je faisais la musique chrétienne. Maintenant, je suis en train de changer de style pour que tout le monde puisse avoir son compte dans ce que je fais. Parce que j’ai su que c’était trop religieux ce que je faisais. Donc, c’était pour un public très réduit.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées depuis le début de votre carrière ?

Vous savez, dans toute entreprise humaine, on rencontre des difficultés. Sincèrement au début, j’ai souffert. Car pour me frayer un chemin dans la musique, j’ai même travaillé comme domestique, payé à 2000 F par mois, pour pouvoir subvenir à mes besoins pendant quatre longues années. Je faisais beaucoup de choses pour pouvoir rencontrer des artistes comme Zani Diabaté, Loby Traoré et Mangala Camara. Pour y parvenir, je faisais à pied et en aller-retour, le trajet entre Magnambougou et la maison des jeunes. J’ai toujours gardé le courage, parce que je voulais apprendre. Après plusieurs animations, j’ai décidé de participer à l’émission de téléréalité d’Africable Télévision appelé ‘’Case Sanga’’. A cette compétition, j’ai été éliminé en demi-finale.

Quels sont vos projets ?

Je compte promouvoir mon talent. Pour y parvenir, je sollicite le concours des uns et des autres. N’ayant pas d’activités programmées, je reste disponible pour tout spectacle.

Avez-vous un appel à l’endroit du public malien ?

L’appel que je lance aux Maliens est qu’un seul doigt ne peut soulever une pierre ; j’ai donc besoin d’un soutien financier, moral et matériel de tout le monde, pour sortir de l’ombre.

Ismaël Traoré

Source : Ziré-Hebdo

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