Le ministre de la justice, garde des sceaux, Tiena Coulibaly a présidé ce lundi 11 février 2019 à l’école de maintien de la paix (EMP), l’ouverture de la 6ème session de la formation en droit pénal international des droits de l’homme et de droit des réfugiés.
C’était en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, chef de la MINUSMA, M. Mahamat Salah Annadif, du Directeur Régional Afrique de l’ouest Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, Dr Joachim Holden, du premier vice-président de l’Assemblée nationale, honorable Moussa Timbiné, et de plusieurs autres personnalités.
Cette session qui, depuis 6 ans se tient avec succès dans nos murs, grâce aux partenaires comme la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, la Fondation Réné Cassin, la minusma, s’articule autour d’une série de cours fondamentaux, magistraux, des séminaires, des cours thématiques, des conférences spéciales, des cas pratiques et simulations.
Elle a pour objectif d’offrir à un public francophone, originaire de la zone sahelo-sahalienne, d’Afrique et d’Europe et issu de la famille judiciaire, des organisations de droits de l’homme et des forces de l’ordre ainsi qu’aux officiels gouvernementaux, un accès à un enseignement d’excellence dans le domaine du DIDH et du DIP.
Elle vise également à contribuer à la promotion de ces derniers dans le cadre des institutions nationales des Etats et de leurs juridictions. Dans son allocution, le Directeur de la Division des Droits de l’Homme de la MINUSMA, Guillaume Ngefa a fait le bilan de 5 ans de formation, fruit d’un partenariat fort et stratégique.
« Cette session a permis de former entre 2014 et 2018, 639 professionnels venant d’une vingtaine de pays d’Afrique et d’Europe », souligne-t-il. Il a ajouté que ce programme de formation visait à renforcer chez les participants une compréhension commune tant des nouveaux défis qui affectent la protection internationale des droits de l’homme que des actions qui permettent un renforcement des mécanismes de protection en faveur de ceux-ci.
Pour sa part, Dr Joachim Holden directeur régional Afrique de l’Ouest Fondation Friedrich Naumann, se dit convaincu qu’ils ont raison de s’investir dans ce domaine, tant il est vrai que le droit international pénal, au même titre que le droit international des droits de l’homme d’une manière générale, est construit en fonction et pour l’intérêt de l’individu ».
Pour lui, le but ultime de leur action constitue l’épanouissement de cet individu dans un environnement stable, sécurisé et apaisé. L’organisation de cette session poursuit-il, trouve donc toute sa pertinence au regard de l’objet du droit international pénal qu’est de définir certains comportements de la personne privée qui pourraient porter atteinte à la dignité humaine et de les réprimer, donc de les sanctionner. C’est l’ensemble des règles qui permettent de réprimer les infractions dans une société, donc d’aboutir à une session pénale.
L’irruption de l’individu dans le droit international comme sujet de droit aura permis de mieux prévenir les crimes de masse tels que contre l’humanité, crime de guerre, crime d’agression et crime de génocide a-t-il expliqué. Il a laissé entendre que l’idée que la garantie de la paix et de la sécurité ainsi que l’épanouissement de l’individu dans un monde pacifique, passait nécessairement par la lutte contre l’impunité de toutes ses formes et le respect inconditionnel des droits de l’homme. « La session de Bamako n’en est que porteur de nombreux espoirs pour la zone sahélo-saharienne », ajoute-t-il.
Après avoir remercié les initiateurs pour cette session de la formation en droit pénal, la violation de droit de l’homme, le ministre de la justice, garde des sceaux, M. Tiena Coulibaly, a indiqué que la violation des droits de l’homme avait atteint des niveaux jamais connu auparavant. « Le Mali s’engage à respecter tous les engagements et que le gouvernement ne ménagera aucun effort dans la lutte contre l’impunité… », a-t-il assuré.
A cette 6è session de formation d’une semaine, une centaine de participants venus de plus d’une dizaine de pays d’Afrique et d’Europe, prendront part. Le choix porté sur le Mali, pour abriter ces différentes sessions, s’explique par le fait qu’en recouvrant sa souveraineté et l’intégrité de son territoire, notre pays est victime de plusieurs traumatismes depuis l’éclatement du conflit armé en 2012, qui aura conduit à une crise multidimensionnelle.
La rédaction