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DPG du Premier ministre : UN TABLEAU DE BORD POUR SA CONCRÉTISATION

Dans le cadre de la mise en oeuvre du document présenté aux députés, il a été recommandé aux ministres de proposer des actions concrètes, réalisables, pertinentes dans un délai maximum de 12 mois

abdoulaye idrissa maiga pm premier ministre

Adoptée le 15 juin dernier par l’Assemblée nationale, la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est entrée dans sa phase opérationnelle, à travers un séminaire gouvernemental tenu le week-end dernier à la Primature. Conduite par le chef du gouvernement, la session de deux jours a enregistré la présence de la quasi totalité des ministres.
En procédant à l’ouverture des travaux, Abdoudaye Idrissa Maïga a rappelé que son équipe n’a lésiné ni sur l’engagement, ni sur les moyens, encore moins sur le volontarisme pour apaiser le front social. «Face à un front marqué par de fortes mobilisations, nous avons pu trouver des compromis. Chacun doit s’employer pour qu’ils puissent devenir des compromis solides, durables, bénéfiques pour le Mali », a recommandé le Premier ministre qui ajoutera que le gouvernement fait du défi sécuritaire une priorité essentielle car notre pays demeure toujours exposé et reste vulnérable.
Abdoudaye Idrissa Maïga a salué le travail professionnel de nos forces de défense et de sécurité qui sont victimes, à l’instar des civils, d’actes terroristes crapuleux. Pour le chef du gouvernement, des attentats dont nul n’oserait minimiser la gravité et l’impact sur le climat social ne doivent néanmoins pas faire passer sous silence le travail laborieux de nos forces de défense et de sécurité qui continuent, malgré les difficultés, à se battre pour le pays, pour le peuple. «Le retour effectif de l’administration à Kidal demeure une urgence, une priorité essentielle malgré les difficultés. Si la sécurité est une préoccupation nationale, la situation au Nord et au Centre du pays constitue également un défi sécuritaire et stabilisateur devant impérativement être relevé», a-t-il indiqué.
Abordant l’actualité brûlante, le Premier ministre a fait remarquer que le gouvernement reste à l’écoute de la diversité des opinions et des points de vue exprimés à propos du chantier de la révision constitutionnelle, respectant ainsi le principe de l’expression plurielle, qui ne saurait être légitime qu’à la condition du strict respect des valeurs propres à la démocratie. « La démocratie, c’est l’auto limitation, c’est l’auto responsabilisation », a énoncé Abdoudaye Idrissa Maïga, soulignant que les valeurs qui doivent guider les actions des ministres ont pour noms : engagement, efficacité, responsabilité, volontarisme, réalisme, redevabilité. Enfin, le Premier ministre a mis l’accent sur la rationalisation et la maîtrise des dépenses publiques, le tout devant tenir compte de trois paramètres importants : la vision du président de la République, le sens de l’intérêt général et le temps.

PROPOSITIONS CONCRETES. A la fin des travaux, le ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, a expliqué qu’après une évaluation objective des actions réalisées durant le trimestre précédent, des propositions concrètes ont été faites pour rendre opérationnelle la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Il s’agissait, a-t-il ajouté, pour les différents ministres de proposer des actions concrètes, réalisables, pertinentes dans un délai maximum de 12 mois. « Les différents groupes de travail ministériels ont fait des propositions concrètes dans ce sens. Des propositions qui ont été validées et qui vont se retrouver dans un plan d’actions opérationnel pour faire face effectivement à la DPG », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, coordinateur du secteur Souveraineté, Tiéna Coulibaly, a confié qu’il a été question, lors des échanges sur les questions de défense, de toutes les mesures qui ont été prises pour lutter contre le terrorisme. Il a ajouté que la rencontre a également abordé les mesures pour la mise en œuvre de l’Accord de paix. «Le Premier ministre a insisté pour que soit accéléré le processus de DDR», a souligné Tiena Coulibaly avant de préciser que la lutte contre le terrorisme sera renforcée avec la création de la force conjointe du G 5 Sahel, forte de 5000 hommes.
Pour plus d’efficacité, a noté le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le gouvernement veut avoir une diplomatie adaptée aux besoins de notre pays d’où la nécessité de réviser la carte diplomatique de notre pays. Il a annoncé la tenue, pour bientôt, de la conférence des ambassadeurs.
Des explications de Tiena Coulibaly, il ressort que les autres points examinés au niveau du secteur Souveraineté ont trait à l’organisation du référendum constitutionnel, aux élections législatives et présidentielle de l’année prochaine, à la justice, à l’amélioration des conditions carcérales, à la coopération transfrontalière.
Le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, coordinateur du secteur Social, Hamadou Konaté, s’est appesanti sur le renforcement des concertations avec les partenaires sociaux. Selon lui, il est essentiel de convenir d’un cadre permettant l’expression des points de vue, l’exercice de la liberté sans que cela ne soit des entraves profondes au bon fonctionnement de l’État et des instances de la société. «Un deuxième élément qui a été retenu, c’est la diligence dans l’application des accords qui ont été retenus avec les partenaires sociaux. Ainsi, nous avons convenu de vider la satisfaction de toutes les revendications qui ont fait l’objet de procès-verbaux depuis une certaine période », a déclaré le ministre Konaté, ajoutant que l’accent a été aussi mis sur la promotion du genre, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et la gestion des urgences sociales (école, santé, accès à l’eau, etc).
En sa qualité de coordinateur du secteur Equipement-production et développement durable, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembelé a retenu l’identification de certaines activités relatives au développement des infrastructures routières, notamment la construction des routes, la construction des pistes rurales et les infrastructures au niveau de la production agricole. «Nous prévoyons l’irrigation de 41.000 hectares d’ici la fin de 2018. Nous avons également retenu des actions pour améliorer le taux d’équipement des producteurs, des éleveurs et des pêcheurs.
À titre d’illustration, nous allons bientôt mettre en place 300 tracteurs, 500 motoculteurs, à peu près 1000 multiculteurs et bien d’autres types d’équipements, notamment les cages flottantes », a détaillé Dr Nango Dembelé qui a également parlé de la mise en place du cadastre pour Bamako et communes limitrophes et de l’opérationnalisation d’un système d’informations foncières pour les populations. Dans le domaine de l’environnement, il a été question du faucardage du fleuve Niger et de l’aménagement des berges dans plusieurs localités riveraines.

Massa SIDIBÉ

 

Source: essor

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