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Donald Trump assure qu’il n’a pas demandé au Mexique de faire un chèque pour son mur. Sauf que…

L’idée du président américain pour faire payer son mur par le Mexique a beaucoup évolué depuis 2015…

ÉTATS-UNIS – C’était une visite symbolique. Donald Trump s’est rendu ce jeudi 10 novembre à McAllen, ville texane frontalière avec le Mexique, pour y défendre son projet de mur, source d’un vif conflit avec les démocrates qui a provoqué la paralysie partielle de l’administration fédérale.

“C’est du bon sens. Ils ont besoin d’une barrière, ils ont besoin d’un mur. Sans cela, il n’y aura que des problèmes. Et la mort, beaucoup de morts”, a lancé Donald Trump, casquette blanche “Make America Great Again” vissée sur le crâne.

Payer par le biais d’un accord de libre-échange

En conférence de presse, le président américain a également assuré, comme depuis sa campagne, que le Mexique allait payer pour ce mur. Et il a précisé: “Quand je dis que le Mexique va payer pour le mur, c’est cela que je veux dire: le Mexique va payer pour le mur. Je n’ai jamais dit qu’ils allaient me faire un chèque de 20 ou 10 milliards de dollars.” “Je ne voulais pas dire ‘s’il vous plaît, signez-moi un chèque”, a-t-il insisté.

Donald Trump a précisé que le Mexique allait, selon lui, payer pour le mur par le biais de l’accord de libre-échange signé fin novembre, censé remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), et qui doit encore être ratifié. “Si le Congrès approuve cet incroyable accord de libre-échange que nous avons conclu à ce sujet avec le Mexique, et le Canada d’ailleurs, ils paieront pour le mur” par ce biais.

Une manière de mettre encore la pression sur les démocrates du Congrès, avec lesquels il est en conflit sur le shutdown, même si, comme le note le Washington Post, aucun mécanisme dans cet accord ne rendrait ce paiement automatique.

“Un paiement en une fois de 5-10 milliards”

Quoi qu’il en soit, les déclarations de Donald Trump sont en réalité contredites par plusieurs de ses déclarations ainsi qu’une note (désormais supprimée de son site internet) rédigée par son administration pendant la campagne. Intitulée “Pour forcer le Mexique à payer pour le mur”, le plan prévoyait de mettre la pression sur son voisin du sud pour qu’il réunisse les fonds pour la construction du mur dans les trois jours suivant l’investiture de Trump, explique Politico.

“C’est une décision très simple pour le Mexique: faire un paiement en une fois de 5-10 milliards pour s’assurer que 24 milliards de dollars continueront d’affluer chez eux chaque année”, explique la note, en référence aux sommes perçues par les Mexicains vivant aux États-Unis.

Depuis 2015, Donald Trump met aussi en avant son passé de businessman pour convaincre ses électeurs qu’il pourra faire payer le Mexique. Son idée à ce sujet a évolué : sous forme d’accord sur un déficit commercial, sous forme de remboursement ou… peut-être sous forme de chèque.

“Vous savez, beaucoup de politiques ont dit ‘Oh, ils ne vont pas payer’, mais ils ne savent pas comment ça marche, ils n’ont pas lu ‘L’art de la négociation’ (un livre écrit par Trump, ndlr)”, avait-il dit par exemple en septembre 2015. “Je suis un homme d’affaires, c’est ce que je fais”, disait-il encore en janvier 2016, comme le rappelle le Washington Post.

“Ils vont payer. Ils vont payer. D’une manière ou d’une autre. Ils pourraient même nous signer un chèque quand ils verront ce qui se passe”, avait-il aussi assuré en direct sur Fox News en avril 2016. En 2017, ses déclarations n’étaient toujours pas très claires: “Je vous le dis, il y aura un paiement. Ce sera sous une certaine forme, peut-être une forme compliquée.”

 huffingtonpost.fr

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