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DOCTRINES:Jeûne surérogatoire

L’observance d’actes cultuels surérogatoires figure parmi les pratiques hautement recommandées par les oulémas dans la mesure où elles s’inscrivent dans la quête redoublée de la miséricorde divine.

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Pour les exégètes, ces actes sont de même nature que les obligations cultuelles, et valent à leurs auteurs d’énormes récompenses. La recommandation du jeûne surérogatoire est ainsi notifiée dans ces propos du Messager (PSL) selon lesquels : « Quiconque jeûne un jour dans le chemin d’Allah (pour lui plaire), Allah éloignera son visage de la géhenne d’un espace parcouru en soixante dix années. » Selon les oulémas, l’observance de ces pratiques acquiert encore plus de valeurs lorsqu’elle intervient durant certaines périodes de l’année, du mois ou de la semaine. Ils distinguent ainsi les quatre mois sacrés évoqués dans le Livre saint de l’islam, dont celui par lequel la communauté musulmane entre dans l’an nouveau.
Les oulémas relèvent cependant que la distinction et la place attribuées aux quatre mois sacrés n’ôtent en rien leur valeur aux autres mois de l’année, et n’altèrent nullement le mérite des pratiques cultuelles qui y sont effectuées. La symbolique du mois de Ramadan qui ne figure pas dans cette distinction est assez significative à cet égard.
Evoquant le jeûne de l’Achoura dans les pratiques méritoires, l’un des Compagnons dira notamment : “Je n’ai jamais vu le Prophète manifester de préférence pour jeûner un jour comme en ce jour, ni un mois, comme en ce mois, c’est-à-dire le mois de Muharram, puisqu’il le préférait aux autres, exception faite du mois de Ramadan.” Le Messager avait lui-même indiqué à ce propos que : “le meilleur jeûne après celui du Ramadan est le jeûne effectué en Muharram et la meilleure prière après celle prescrite est la prière nocturne (surérogatoire)”.
En rappelant les origines de l’institution du jeûne surérogatoire de la première décade de ce mois, les oulémas indiquent qu’il commémore “un jour important au cours duquel Dieu a sauvé Moise et son peuple de la noyade et laissé se noyer Pharaon et son peuple”. Et que Moise le jeûna par reconnaissance envers le Très Haut. Le Messager, relevant à cet effet que sa communauté méritait mieux d’imiter Moïse, le jeûna et donna l’ordre de le jeûner.   Pour les oulémas, la reconnaissance dont l’être humain doit faire montre à l’égard du Créateur unique réside dans l’observance de pratiques surérogatoires d’adoration, au-delà de celles prescrites. Ils mettent en ce sens l’accent sur le ″jeûne surérogatoire absolu″, défini comme le jeûne sans lien avec un temps ou une situation déterminés. Selon les exégètes, le fidèle musulman peut l’entreprendre à n’importe quel moment de l’année, à l’exception des jours qu’il est interdit de jeûner, comme les jours des deux grandes fêtes annuelles, et d’autres périodes, que les oulémas ne manquent point de spécifier dans leurs rappels sur la question. Et un théologien dira des pratiques cultuelles, que : “La vertu expiatoire attachée à la purification rituelle, à la prière, au jeûne du Ramadan, à celui du jour d’Arafat et à celui du jour d’Achoura, s’applique exclusivement aux péchés mineurs”.
A. K. CISSé

 

 

Source: essor

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