Les principaux rites constituant les piliers de l’islam sont évoqués en différents chapitres coraniques.

Les enseignements de cette confession recouvrent cependant bien d’autres aspects de l’existence humaine. Les théologiens renvoient entre autres, à cet effet, à l’évocation de l’office du vendredi en congrégation qui fait l’objet d’un chapitre particulier du Saint Coran. L’accent y est mis sur l’importance de la participation du fidèle à ce rite hebdomadaire : « O vous qui avez cru ! Quand on appelle à la prière du jour du Vendredi, accourez à l’invocation de Dieu et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez ! » (62:9), est-il dit notamment. Pour les exégètes, cette injonction s’accompagne de la problématique de l’exercice par le croyant, d’activités visant à lui assurer sa survie ici-bas : « Puis quand la prière est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez (quelque effet) de la grâce de Dieu, et invoquez beaucoup Dieu afin que vous réussissiez. » (62:10)
Pour les oulémas, le fidèle musulman apte à travailler, se doit de gagner sa vie et œuvrer en vue de mettre sa famille et ceux dont il a la charge, à l’abri du besoin. La poursuite des activités visant à assurer le pain quotidien, de même que toutes autres préoccupations mondaines de l’individu ne devraient cependant pas occulter le devoir d’observance des pratiques cultuelles. Le penchant à négliger ces pratiques, ancré dans la nature humaine, est désavoué dans le Livre sacré : « Quand ils entrevoient quelque commerce ou quelque divertissement, ils s’y dispersent et te laissent debout. Dis : « Ce qui est auprès de Dieu est bien meilleur que le divertissement et le commerce, et Dieu est le Meilleur des pourvoyeurs ». (62:11)
Le fidele musulman est ainsi exhorté à s’acquitter de ses obligations envers le Tout Puissant, avant de consacrer le reste de son temps aux choses recommandables : « Dis : « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers que Dieu, Son Messager et la lutte dans le sentier de Dieu, alors attendez que Dieu fasse venir Son ordre. Et Dieu ne guide pas les gens pervers ». (9:24)
Le Livre sacré de l’islam évoque les larges possibilités offertes à l’homme dans la recherche des bienfaits du Seigneur : « C’est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection. » (67:15) Les théologiens soulignent dans cet esprit, les dires du Messager (PSL) selon lesquels : « Personne n’a jamais mangé quelque chose d’aussi bon que ce qu’il a gagné de ses propres mains. »
Il est rapporté par ailleurs que le Messager (PSL) avait recommandé notamment à un homme qui s’informait auprès de lui sur les œuvres les plus méritoires, en dehors d’avoir « la foi en Dieu », « d’aider quelqu’un à accomplir son travail ou à travailler pour le compte d’un autre qui ne sait rien faire ». – L’homme demandant ce qu’il pouvait faire d’autre s’il était incapable d’apporter cette aide, le Messager lui dit : – « Alors tu t’abstiendras de nuire aux gens et ce sera une sorte d’aumône dont tu bénéficieras ».

A. K. CISSE

Source: essor