Un an environ après l’éviction de Blaise Compaoré de la présidence du Faso à la suite d’un soulèvement populaire, plusieurs cadres de son régime, dont son ministre des affaires étrangères, Djibrill Bassolé, ont été accusés d’avoir fomenté un coup de force contre les autorités de la transition. Ainsi débute le procès du putsch manqué, avec pour principaux accusés les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Yipènè Bassolé.
Mais le dernier cité, souffrant de fréquents malaises cardiaques, avait à maintes reprises, demandé une autorisation d’aller se soigner à l’étranger. Les autorités burkinabè lui avaient tout d’abord opposé une fin de non-recevoir, avant de le placer en résidence surveillée, en octobre 2017, dans le quartier huppé de Ouaga 2000, dans des conditions beaucoup plus acceptables.
Cependant, l’état de santé de l’auteur de l’enregistrement téléphonique présumé avec Guillaume Soro, le Président de l’Assemblée ivoirienne d’alors, s’est fortement dégradé. Il était d’ailleurs apparu très affaibli lors d’une récente audience de son procès devant le tribunal militaire. Vu l’urgence de sa situation, les autorités du Faso ont autorisé son évacuation sanitaire. C’est donc à bord d’un avion médicalisé que Djibrill Bassolé s’est rendu, ce mercredi 6 mars, à Tunis, la capitale tunisienne.
Rémis Fulgance Dandjinou, ministre la Communication et porte-parole du gouvernement, a indiqué dans son communiqué que Djibrill Bassolé a été évacué dans ce pays maghrébin « pour des raisons sanitaires », où il « subira des soins appropriés comme recommandés par ses médecins traitants ». Il était toutefois escorté par des éléments de sécurité, qui le garderont à l’œil tout au long de son séjour tunisien. Son retour au pays des hommes intègres se fera « dès qu’il ira mieux ». Et son procès pour « meurtres, trahison et complicité d’attentat à la sûreté de l’État » pourra suivre son cours.
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