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Division autour de la révision constitutionnelle: l’intermédiation de la Minusma

Le 29 juin 2017, le Conseil de Sécurité a approuvé à l’unanimité de ses membres la Résolution 23 64 (2017) qui renouvelle le mandat de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), pour une année.

Mahamat Saleh Annadif patron chef representant secretaire nations unie onu minusma discours

Les enjeux de ce nouveau mandat étaient au cœur des échanges, hier mardi, entre le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh ANNADIF, et des hommes de média à la Maison de la presse.

Au cours de cette rencontre avec la presse, le représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh ANNADIF, a souligné que la MINUSMA était en contact avec les partisans du NON et le camp du OUI pour tenter de trouver un consensus favorable à la tenue du référendum constitutionnel ; même s’il juge que c’est d’abord un problème entre maliens.
Pour ce deuxième rendez-vous avec la presse malienne depuis son arrivée à Bamako, le chef de la MINUSMA était entouré de son adjoint, Koen DAVIDSE, du commandant de la force de la MINUSMA, le Général de division Jean-Paul DECONINCK ; du commandant de la police des Nations unies, le commissaire Issouffi YACOUBA ; de la chef des opérations humanitaires au Mali, Mme M’Baranga GASARABWE, etc.
Selon Mahamat Saleh ANNADIF, la priorité stratégique de sa Mission demeure l’appui à la mise en œuvre par le Gouvernement, les groupes armés des (Plateforme et Coordination), ainsi que par les autres parties prenantes maliennes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ce, dans ses dimensions politiques et ses aspects liés à la sécurité, notamment le rétablissement et l’extension progressifs de l’autorité de l’État à l’ensemble du territoire du Mali.
Dans ses propos, il a insisté sur les nouvelles missions que le nouveau mandat confère à la MINUSMA, à savoir : l’Appui au processus électoral ; le soutien apporté aux Forces de défense et de sécurité maliennes ; le soutien à la force du G5 Sahel. Pour le reste, a-t-expliqué, beaucoup de choses n’ont pas changé.
Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le Conseil de Sécurité décide que le mandat de la MINUSMA comportera les tâches prioritaires, dont : appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ; Bons offices et réconciliation ; Protection des civils et stabilisation, notamment contre les menaces asymétriques, etc.
En outre, a-t-il fait savoir, le Conseil de sécurité : souligne que le soutien apporté aux Forces de défense et de sécurité maliennes au titre de l’alinéa a) ii) du paragraphe 20, dans le cadre de l’appui à la mise en œuvre des mesures de défense et de sécurité prévues par l’Accord, continue d’inclure les opérations coordonnées, l’appui logistique et opérationnel, la fourniture d’orientations et le renforcement du partage de l’information et l’appui dans les domaines de l’évacuation sanitaire, des transports et des activités de planification, dans la limite des ressources disponibles et sans préjudice des principes fondamentaux du maintien de la paix.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette nouvelle disposition, le Commandant de la Force de la MINUSMA, le Général de division Jean-Paul DECONINCK, a annoncé la signature, très prochaine d’un protocole de partenariat avec les FAMAs.
Sur les accusations portées sur la MINUSMA, à la fois, par la CMA et le GATIA en matière de résolution de la crise malienne, le chef MINUSMA a indiqué qu’elles justifient que son ‘’organisation est en train de bien faire faire son travail’’. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, la CMA accuse l’ONU de protéger les membres du GATIA, qui à son tour, trouver que la MINUSMA a créé un sanctuaire autour de Kidal.
« Nous essayons de jouer notre rôle de la façon la plus partiale possible », s’est-il défendu.
Sur le référendum constitutionnel, il a indiqué que la création d’un Sénat rentre effectivement dans le cadre de mise en œuvre de l’Accord qui a clairement invité le Mali à créer une seconde chambre. Selon lui, cette chambre, à travers un système électif indirect, va permettre à certaines personnalités du pays qui n’ont pas la chance d’être élues directement d’y siéger.
Face la division de la classe politique malienne autour de ce projet de révision, il a indiqué que ses services étaient entrés en contact avec les parties pour tenter d’obtenir un consensus autour de la question, bien que conscient qu’il s’agit d’abord d’un différend entre Maliens.
S’agissant des retards constatés dans la mise en œuvre de l’Accord, M. ANNADIF a indiqué que cette responsabilité incombe d’abord aux parties maliennes (Gouvernement, Plateforme, CMA) qui ont pris des engagements. « La communauté internationale intervient seulement en cas de blocage », a-t-il dit.
Sur la question de la mise en place du MOC à Kidal, le chef adjoint de la MINUSMA Koen DAVIDSE, a fait savoir que les travaux de réhabilitation du camp I récemment libéré par la CMA avançaient et que le site sera, bientôt, prêt pour accueillir les forces du MOC.
Quant au retour de l’administration à Kidal, les responsables de la MINUSMA ont tout d’abord déploré la violation du cessez-le-feu par les groupes armés de Kidal. Toutefois, le chef de la MINUSMA, sans être sûr de la tenue de la promesse du 20 juin, a indiqué que les discussions se pouvaient entre les parties maliennes autour de cette question.
Pour ce qui concerne les sanctions à infliger aux éventuels responsables du blocage de l’Accord, M. ANNADIF a indiqué que cette question n’était pas encore à l’ordre du jour, tant que les portes du dialogue restent ouvertes entre les parties. Avant de terminer, Mahamat Saleh ANNADIF a appelé les parties maliennes à intensifier le dialogue social et politique.
À noter que la résolution 2364 (2017) maintient l’effectif de la MINUSMA à un maximum de 13 289 militaires et 1920 policiers.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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