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Dividendes de la paix : de nouveaux projets de réduction de la violence communautaire pour Gao et Ménaka

Le 30 juin 2017, une forte délégation du  Bureau régional de la MINUSMA à Gao s’est rendue à Ilouk, commune rurale du Tilemsi dans le Cercle de Gao, en vue de constater l’impact de ses projets de réduction de violence communautaire (RVC)et de présenter à la population de nouveaux projets de dividendes de la paix.

soldats militaires MINUSMA casque bleu onu nord mali menaka

Les représentants de la population d’Ilouk et la délégation de la MINUSMA ont discuté des préoccupations dans la zone, en particulier celles qui échappent à la compétence des autorités tant régionales que nationales, en matière de sécurité et de cohésion sociale. La rencontre s’est tenue dans une des salles de classe de la seule école fondamentale récemment construite par la Mission onusienne. Plus de 31 millions de F CFA ont été débloqués pour contribuer à la réduction des risques de récupération des enfants exposés à la violence du fait de leur oisiveté et pauvreté, et empêcher leur enrôlement dans des groupes armés et autres activités illicites.

La responsable de la section Réforme du Secteur de la Sécurité et du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (RSS-DDR) de la Mission onusienne a informé la population de l’approbation du nouveau projet de réduction de la violence communautaire (RVC), intitulé “Reboisement de cinq sites de cantonnement des groupes armés dans les régions de Gao et Ménaka”. Le coût total est de 58.587.000 F CFA. Il est mis en œuvre par l’ONG-Union pour un Avenir Ecologique et Solidaire (UAVES), dont la vocation et la transmission du  savoir-faire agro-pastoral, favorisent l’autonomisation des bénéficiaires des projets, gage de la réduction des violences communautaires et de la tentation des jeunes à s’engager dans des activités antisociales.

La mise en œuvre dudit projet est déjà en cours. « Notre organisation [UAVES] vient de planter 150 arbres dans l’enceinte du site de cantonnement. Nous utilisons la jeunesse en ce qui concerne le piquetage, la trouaison, la plantation, l’entretien et le gardiennage », a expliqué Evariste Dena, assistant coordinateur en charge du suivi et de l’évaluation qui a sollicité l’appropriation des réalisations du projet, « ce qui entraînera moins de conflits et plus d’opportunités d’emploi pour la jeunesse ».

Nourdine Ould Mohamed et Youssouf Kaissoum, membres de l’autorité intérimaire de la région, qui étaient aux côtés de la délégation onusienne ont pris actes des doléances exprimées par la population. « C’est notre première sortie en dehors de la ville de Gao depuis notre installation en mars 2017. Le processus de paix ne pourra se concrétiser que par la volonté et les efforts de la population malienne elle-même, et notamment par la participation active de la société civile, des organisations de femmes et de la diaspora. En même temps, l’autorité intérimaire est ravie de constater que la MINUSMA est sur le terrain et travaille déjà avec la population dans le cadre de la réduction de violence communautaire », a déclaré Nourdine Ould Mohamed. Pour ce dernier, ces projets sont aussi de nature à favoriser le retour des déplacés/refugiés et leur insertion.

La cohésion sociale a largement été évoquée lors de cette rencontre qui s’est déroulée dans une atmosphère constructive et positive. La Commune rurale du Tilemsi compte une population majoritairement composée de Touaregs et de Maures, d’environ 16 mille habitants à dominante Chamanamass. « Nous avons besoin d’un cadre de dialogue permanent entre toutes les communautés des communes d’Anchawaj, Tilemsi, Soni Aliber, Almoustarat, entre autres pour réduire les violences communautaires et consolider nos liens sociaux qui datent de longues années, » a indiqué un membre de la population, Alla Ag Elmedi.

Sur la question de la cohésion sociale, les représentants de la Division des Affaires Civiles (DAC) de la MINUSMA se sont entretenus avec les notables de la place. « .  « La population a exprimé un réel besoin et intérêt en ce qui a trait à la cohésion sociale. Ceci fait partie des piliers de notre champ d’action. Nous avons pris acte de leur volonté de se mettre ensemble. La MINUSMA ne ménage aucun effort pour encourager et favoriser le vivre ensemble, et promouvoir la cohabitation entre les différentes communautés », a expliqué Jean-Louis Queson de la DAC.   

Situé à 90 km de la commune urbaine de Gao, Ilouk abrite un des sites de cantonnement de 320 mètres de longueur et 150 de largeur.  Prêt à accueillir 750 ex-combattants, ce site comporte deux salles de classe, un dispensaire, deux bureaux d’enregistrement des combattants, une cuisine, huit hangars dont chacun entouré par 16 tentes et un forage pour l’eau potable. Les Casques bleus du contingent bangladais qui assure la sécurité dudit site, donnent régulièrement des consultations médicales gratuites et médicaments à la population locale. Le vendredi 30 juin, ils ont administré des soins médicaux à plus de 100 personnes du village d’Ilouk et de ses environs. Le même jour, les Casques bleus ont offert des équipements sportifs aux jeunes du village.

Cap sur Indélimane dans la région de Gao

Pour Indélimane, deux projets ont été approuvés dont celui de construction et d’équipement d’un centre artisanal pour une association de femmes ainsi qu’un autre portant la construction et l’équipement d’un magasin de produits alimentaires. Le montant total est de 59.484.126 F CFA.

C’est dans ce contexte que le jeudi 29 juin 2017, qu’a été entreprise une mission dans cette localité de la région de Gao pour évaluer le degré de leur participation dans des projets de réduction de violence communautaire dans leur zone. Y ont pris part la Section de RSS-DDR, accompagnée de la division des Affaires Civiles, des éléments de la Force, de la Cellule d’analyse conjointe des missions (JMAC), du Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU (UNDSS), des Observateurs militaires, ainsi que les représentants de la Commission nationale du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion (CNDDR) et celui de l’ONG-UAVES. Sur place, la délégation a rencontré les communautés, notamment les associations de femmes et de jeunes, mais aussi les responsables des groupes armés.

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