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Diplopie : Attention au type binoculaire !

C’est donc une urgence ophtalmologique qui requiert de recourir à un spécialiste en ophtalmologie. La forme binoculaire peut annoncer d’autres maladies, notamment neurologiques.

 

Dans la littérature médicale, la diplopie est une perception simultanée de deux images (vision double) d’un objet unique. Autrement dit, c’est une vision double d’un objet unique lorsqu’on le regarde en fermant un œil ou les deux.
Le phénomène n’est pas considéré comme un réel problème de santé publique dans notre pays du fait des chiffres qu’on peut recueillir sur le mal. Les ophtalmologistes ne donnent pas de statistiques exactes sur la double vision d’un objet unique. Mais, ils confirment quand même la rareté. Pour autant, le phénomène doit inciter à consulter chez un ophtalmologiste.
Le Pr Sanoussi Bamani, ophtalmologiste au Centre médical Cely (un centre de diagnostic), explique qu’il existe deux types de diplopie. Le premier type est monoculaire et le second est binoculaire. Tous les ophtalmologistes s’accordent à reconnaître que la diplopie monoculaire préoccupe moins. Par contre, celle binoculaire demeure une urgence ophtalmologique.
L’ophtalmologiste du centre médical de diagnostic explique – et c’est bon à savoir par le grand public pour éviter des complications – que la diplopie binoculaire est le plus souvent un signe avant-coureur d’une maladie neurologique, pouvant être plus ou moins grave. En d’autres termes, une diplopie binoculaire doit pousser l’ophtalmologiste à investiguer, à faire des examens ophtalmologiques comme le fond d’œil, le test de Hess-Lancaster voire d’autres examens.

Mais dans le cas de diplopie surtout binoculaire, l’ophtalmologiste doit en référer à un spécialiste en neurologie. Celui-ci peut aussi requérir une batterie d’examens complémentaires comme le scanner (une technique de diagnostic plus pointu) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) qui demeure un examen encore plus performant que le scanner.
Le médecin ophtalmologiste relève que le diagnostic est d’abord basé sur la plainte du sujet atteint de diplopie. Le praticien du Centre médical Cely explique le phénomène dans une formule imagée et simple à comprendre. « Si vous montrer un objet quelconque à une personne atteinte de diplopie, elle verra double ».
La diplopie monoculaire persiste à l’occlusion de l’œil (c’est-à-dire que même si on ferme un œil). Même si vous fermez un œil dans le cas de diplopie monoculaire, on verra toujours double. Selon l’ophtalmologiste, ce type de diplopie qui n’est pas une urgence ophtalmologique, est liée soit à une cataracte soit à une taie cornéenne (tâche sur la cornée).
à en croire le grand maître des sciences ophtalmologiques dans les cas de diplopie binoculaire, lorsqu’on ferme un œil, on ne verra pas double mais lorsqu’on ferme les deux yeux, on verra double.

Pour mieux comprendre le phénomène, l’ophtalmologue dissèque pour nous la correspondance sensorielle, selon l’expression consacrée par les ophtalmologistes. Les explications du Pr Sanoussi Bamani : lorsqu’on projette un objet sur les deux yeux, il y a des points rétiniens correspondants qui permettent une localisation identique par les deux yeux. Mais si le parallélisme des yeux disparaît, en ce moment l’objet fixé par la macula (une zone située au centre de la rétine), sera fixé dans une zone extra maculaire donc il n’y aura pas de points rétiniens correspondants normaux. Cette anomalie explique la double vision.
La diplopie binoculaire, qui est une indication de consultation ophtalmologique en urgence, peut être accompagnée de céphalées intenses ou de raideur de la nuque. Parfois, on ne ressent aucun de ces signes.
Le Pr Bamani souligne que le traitement est symptomatique, parce que basé sur la cause du phénomène. Dans les cas de diplopie monoculaire liée à la cataracte, on procède à une chirurgie. Mais lorsque la taie cornéenne est en cause, il faut procéder à une transplantation de la cornée. Malheureusement, cette technique n’est pas réalisable dans notre pays.
Mais pour le type de diplopie binoculaire, le traitement est lié à la cause. Il faut diagnostiquer l’étiologie et administrer un traitement en fonction de celle-ci. Le praticien se veut, on ne peut plus clair. Il déconseille toute négligence coupable devant un cas de diplopie, notamment binoculaire. Il faut consulter un médecin ophtalmologiste tout de suite parce que le phénomène peut annoncer des maladies neurologiques qui peuvent être souvent très graves. Au regard de ces différentes explications du spécialiste, on ne comprendrait pas qu’un sujet atteint de diplopie puisse encore traîner avec la maladie.

Bréhima DOUMBIA

L’Essor

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